Bonjour,
J'ai souvent entendu dire (en blague, bien sûr) que, selon la Guémara, une femme ne peut passer entre deux hommes pour des raisons de Tsniout (pudeur), tandis que l'inverse est interdit parce que "toutes les femmes sont des sorcières".
J'ai bien sûr toujours apprécié la blague, mais que signifie cela ? Les femmes étaient certes souvent sorcières à cette époque-là, mais pourquoi en faire une généralité pour toutes les époques ?
Merci d'avance.
Bonjour,
1. Les deux explications que vous avez entendues sont de pures fantaisies, car il ne s'agit absolument pas de problème de Tsniout ou de sorcellerie.
2. La raison est mentionnée, explicitement, dans le Talmud Horayot 13b : cela est très mauvais pour la compréhension de l'étude.
Dans le Talmud Pessa'him 111a, il apparaît que cela risque de porter préjudice à celui [ou celle] qui passe entre les deux autres.
3. Ce sont des agissements "Ségouliyim" = dont les explications du lien de cause à effets échappent à l'être humain. Voir Talmud Horayot 13b.
Deux preuves parmi tant d'autres :
Lorsqu'il y a plus de 2 mètres entre l'homme et les 2 femmes ou entre la femme et les deux hommes ou, si la personne du milieu tient un objet en main, cela n'est plus une restriction.
Voir Ben Ich 'Haï, année 2, Parachat Pinhas, Halakha 17 et Chmirat Hagouf Véhanéfech, volume 1, chapitre 111, Halakha 12.
4. L’enseignement auquel vous faites allusion est mentionné dans le Talmud Pessa'him 111a ainsi que dans le Talmud Horayot 13b.
5. Il est également rapporté dans le Choul'han 'Aroukh Harav, Hilkhot Chmirat Gouf Vénéfech, Halakha 9 ainsi que dans le Kitsour Choul'han 'Aroukh du Rav Chlomo Gantsfried, chapitre 3, Halakha 8, 'Arokh Hachoul'han, chapitre 2, Halakha 6, Ben Ich 'Haï, année 2, Parachat Pin'has, Halakha 17.
Pour d'autres détails à ce sujet, voir Chmirat Hagouf Véhanéfech, volume 1, chapitre 111, Halakha 1-12.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
