Bonjour Rav,
Chabbath dernier, j'étais dans une synagogue, et durant la lecture de la Paracha, une personne de l'assistance n'arrêtait pas de relever en vain des fautes.
J'ai patienté en pensant que quelqu'un allait lui demander d'arrêter, mais en vain. En pleine lecture, je lui ai demandé d'arrêter, car ses interventions m'indisposaient.
Est-il permis de faire cela ?
Y a-t-il un problème d'interruption ?
Bonjour,
1. Il ne fallait pas agir de la sorte, car c'est la meilleure manière de faire honte à l'autre en public !
2. A présent, vous avez l'obligation de vous excuser auprès de la personne en question afin qu'elle vous pardonne cette faute.
3. C'est aux responsables de la synagogue qu'incombe cette obligation.
N.B.
1. Dans chaque synagogue, il doit y avoir une seule personne qui a la charge de reprendre l'officiant. Cette personne doit se tenir à ses côtés et doit être nommée par le rabbin ou les responsables de la synagogue.
2. Il y a de nombreux détails à connaître, car toutes les erreurs ne nécessitent pas d'être reprises.
3. Il est plus qu'évident que si la manière de "corriger" l'officiant lui fait honte, on perd tout son mérite, car il s'agira, alors, d'une faute très grave.
4. Si l'on remarque que l'officiant ne prépare pas correctement la Paracha et que sa lecture est parsemée de fautes [graves], on a l'obligation de s'adresser gentiment et calmement aux responsables de la synagogue, afin de leur faire part de ce problème. Sans aucun doute, ils se chargeront de réparer la situation.
Si la question concerne le Ba'al Koré lui-même, la réponse est la suivante :
La réponse reste inchangée, mais s'il n'y a pas d'autres moyens pour faire comprendre à ceux qui dérangent qu'ils doivent garder le silence, il n'est pas interdit de s'adresser à la personne en question en prenant garde de ne pas lui faire honte.
Voir Pisské Techouvot, chapitre 140, passage 2 et Halikhot Chlomo - Tefila, chapitre 12, note 4 du Dvar Halakha.
N.B.
Généralement, il est toujours possible de faire un signe à celui qui se tient à côté du lecteur afin de lui faire comprendre de s'adresser au[x] fidèle[s].
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.