Bonjour Rav,
Je suis une jeune femme pratiquante et je frequente un garçon depuis quelques mois. Je ne sais pas quoi faire pour faire avancer les choses sachant qu'il lui reste 3 années d'études et que moi je n'ai toujours pas d'emploi stable. Nous ne parlons pas de mariage à ce stade mais je ne sais pas s'il faut que je laisse tomber ce garçon pratiquant (car c'est le premier point que j'ai regardé même si son physique ne me convient pas trop) ou s'il faut que je continue. Seulement, je ne veux pas qu'on s'attache plus si c'est pour se rendre compte qu'il n'est pas "fait" pour moi.
Que dois je faire?
D'habitude je choisis toujours un homme plus âgé que moi avec un emploi mais là c'est la première fois que je rencontre une personne vraiment pratiquante...je suis dans une impasse.
Chalom,
Ne vous connaissant pas, je ne peux que répondre aux termes de votre question, sans donner à ma réponse une valeur supérieure à ce qu'elle est: une évaluation de votre point de vue sur le mariage, à partir de l'énoncé de la question.
Ce garçon est, dites-vous, "pratiquant".
En ce cas, il comprendra aussi bien que vous la nécessité de ne pas "jouer" avec le feu, je veux dire les sentiments d'une bat Israël, d'une jeune fille juive.
Par ailleurs, je suppose que vous avez déjà compris qu'il n'est nul besoin d'avoir les poches pleines pour se marier, mais que l'attirance, la complicité et des valeurs communes suffisent à constituer la base d'un mariage, qui pour être réussi, devra consister en l'union de deux personnes empreintes de bonne volonté, et capables de se travailler.
Si ces éléments sont déjà présents, VOUS DEVEZ SANS TARDER, proposer à l'heureux élu d'une fille si intelligente et avisée de se marier dans les meilleurs délais. S'il refuse ou s'il demande encore un délai d'un an (ne me prenez pas au mot; s'il demande un délai qui montre qu'il veut faire trainer), indiquez-lui la direction de la Patagonie du quart Sud-Est, au bas des Amériques. C'est une belle région pour les hommes qui aiment méditer sur les glaciers des Andes.
Classez sans tarder le dossier et arrêtez de rencontrer des "pratiquants" de ce genre. Peut-être vous faudra-t-il vous aussi un jour faire des choix plutôt que de naviguer à vue, dans l'océan, jamais pacifique, des non-choix.
Si la Torah est vraie, prenez le temps de faire des vrais chidoukhim, avec des vrais hommes de Torah, qui savent ce qu'ils veulent, et dont vous pourrez vous séparer facilement si vous voyez que "ça ne convient pas".
Je vous souhaite d'avoir le courage de faire des choix, et que D. vous bénisse et vous envoie prochainement votre zivoug, qui vous attend certainement à l'étage du dessus, tandis que vous le cherchez à celui du dessous; qui n'est déjà plus adapté à ce que vous recherchez, au fond de vous-même.
