Chalom,
Quelqu’un de ma communauté fait du Motsi Chem Ra' (calomnie) sur ma femme, en disant à qui veut l’entendre que c’est à cause d’elle qu’il a divorcé : elle aurait gonflé la tête de son ex-femme (sa meilleure amie) en la poussant à divorcer, et, lui, victime de cette machination, se retrouve à plaindre ("ce n'est pas de ma faute, tu comprends, c'est elle qui blablabla...").
Ai-je le droit de faire du Lachone Hara' (médisance) en divulguant les vraies raisons de son divorce (de première main) pour défendre ma réputation et celle de ma femme ? Car nous sommes touchés par cela, et, à présent, certaines personnes nous "craignent" ou nous évitent, de peur que...
Sinon, que dois-je faire ? Que puis-je faire ?
Merci.
Chalom Ouvrakha,
Cette situation est très délicate.
Pour vous défendre, vous avez le droit de dire autour de vous que votre femme n'est aucunement fautive de ce divorce et que le monsieur en question parle sous l'effet de la douleur et de la colère, et qu'il n'est donc pas objectif, mais que vous ne lui en voulez pas parce que vous compatissez avec sa douleur.
Ainsi, personne ne le prendra plus au sérieux, et les gens comprendront qu'ils ont affaire à une personne blessée dans son amour propre et qui a donc perdu toute objectivité.
Pas besoin de dévoiler les véritables causes du divorce, ca serait du Lachone Hara', et, croyez-moi, si vous laissez entendre que vous savez des choses mais qu'en aucun cas vous n'êtes prêt à faire de la médisance, les gens auront pour vous de l'admiration, et, très vite, ils sauront faire la distinction entre celui qui calomnie et celui qui reste noble et refuse de tomber dans ce genre de conflit de basse classe.
Quoi qu'il en soit, il est important que vous soyez convaincu vous-même de ce que vous dites et que vous parveniez à juger favorablement le monsieur en question en vous disant qu'il s'agit de quelqu'un qui souffre, et, même si vous avez le droit de vous défendre, vous devez quand même avoir pitié de lui, et "tout celui qui a pitié des créatures de D.ieu, du ciel, on aura pitié de lui" (Baba Métsia 85a).
Kol Touv.