Histoire sur la paresse et l'empressement

Chalom Ouvrakha,

Un Rebbé reprochait à un enfant au Talmud Torah d'être fainéant, et, à la maison, l'enfant n'arrivait pas à se réveiller le matin et ses parents ne savaient plus quoi faire.

Un beau jour, le papa s'adressa à l'enfant en ces termes : "Mon réveil est tombé en panne et je sais que maman t'a donné son ancien téléphone portable qui fait aussi office de réveil; je voudrais donc que ce soit toi qui me réveille le matin". L'enfant répondit : "Moi ?!", le papa lui répondit le plus naturellement du monde : "Oui, pourquoi pas ?". L'enfant tendit alors le portable à son père en lui proposant : "Je t'en fais cadeau si tu en as besoin pour te réveiller le matin !", ce à quoi le papa répondit : "Non, ce portable t'appartient, je ne vois pas pourquoi tu me le donnerais, à partir de demain, c'est toi qui me réveillera jusqu'à ce que je trouve le temps d'acheter un nouveau réveil."

L'enfant a réveillé son père pendant plusieurs mois, et, aujourd'hui, il arrive que ce soit l'enfant qui réveille son père pour aller prier au Nets (lever du soleil).

Cette histoire est celle de mon propre fils. La façon dont j'ai agit avec lui n'est pas forcément adaptée à toutes les situation, mais elle illustre bien le problème de l'image que l'enfant a de lui-même, et, donc, si vous voulez que votre enfant ne soit pas paresseux, ne lui faites pas de reproche qui le conforte dans la position et l'identité d'un enfant paresseux, mais, bien au contraire, faites-lui des compliments à chaque fois qu'il fait preuve d'empressement, et provoquez vous-même la situation en lui demandant de faire quelque chose qu'il a envie de faire.

Remarquez que les situations dans lesquelles l'enfant fait preuve de "paresse" arrive lorsque vous lui demandez de faire quelque chose qu'il n'a pas envie de faire (à moins qu'il ne se soit déjà ancré une image de lui-même de "paresseux"), cela n'est donc pas un problème de paresse, mais un problème de motivation, et nous souffrons tous de ce problème.

Bonne chance.