Chalom,
J'ai entendu que le 'Hessed (bonté) à l'extrême est de l'inceste !
Est-ce vrai ?
Bonjour,
On ne peut pas affirmer que la bonté à l’extrême soit comparable à de l’inceste puisque le verset nous enjoint d’occuper, sans cesse, son esprit avec l'envie de faire du ‘Hessed [la bonté]. Voir Michlé 21, verset 21.
1. Voici ce que nous enseigne Rav Chimchon Raphaël Hirsch, dans son commentaire sur Vayikra 20, verset 17 :
Le verset dit :
« Et un homme qui prendra sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère, c’est une honte [‘Hessed] et ils seront retranchés aux yeux des membres de leur peuple… »
Le terme ‘Hessed fait allusion au fait de se consacrer entièrement à une personne ou à un dévouement sans limite.
Mais autant, il fait allusion à une dévouement méritoire sans limite, il peut, également, décrire un "dévouement" anormalement permissif et brisant les limites du permis.
C’est, là, le rapport entre les deux sens de ce terme.
Voir, également, Rabbénou Bé’hayé sur le verset précité.
2. D’après certains de nos maîtres, le terme ‘Hessed a deux sens : bonté et honte.
N’oublions pas que la bonté du « riche » est assez souvent à l’origine de la honte du « nécessiteux ». Voir Haktav Véhakabala [Rav Yaacov Tsvi] sur Vayikra 20, verset 17.
Les deux termes sont liés car la honte liée à la faute est la conséquence d’une trop grande bonté. Celui qui se soucie trop de donner du plaisir et n’arrive pas à discipliner sa personne risque de sombrer dans l’immoralité.
Voir Le ‘Houmach, édition Edmond J. Safra, page 709 et Ramban, Rabbénou Bé’hayé sur le verset précité.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.