'Hazara pendant ma 'Amida : dois-je me dépêcher ?

Cher Gabriel bonjour,

Il va sans dire que le fait de prier avec une attention particulière et avec ferveur, longuement et calmement en prononçant chaque mot le plus correctement possible, est une action très méritoire.

Les chapitres 93, 95, 96, et 98 du Choul'han 'Aroukh traitent minutieusement de ce sujet.

Nos Sages disent : "Si l'on prolonge sa prière, celle-ci sera exaucée." Voir Brakhot 32b.

"Quiconque prolonge sa prière, ses jours se prolongeront." Voir Brakhot 54b.

Voici, cependant, quelques détails concernant ta question :

Après avoir dit le Passouk "Yiyou Lératsone Imré Fi Véhégyone Libi Léfanékha Hachem Tsouri Végoali", suivant la dernière Brakha de la 'Amida ["Hamévarèkh Ete 'Amo Israël Bachalom - Amen"] :

Il est permis de répondre :

- A la Kédoucha [Kadoch et Baroukh, uniquement],

- Aux 5 premiers Amen du Kaddich [pour les Ashkénazim : aux 4 premiers]. Le "Amen Yéhé Chémé Rabba" : uniquement jusqu'au mot "Yitbarakh",

- Au Barékhou [de l'officiant ou de ceux qui montent au Séfer Torah],

- Au Amen suite à la Brakha "Ha-èl Hakadoch" et "Chomé'a Téfila" [d'après certains décisionnaires, il ne faut pas répondre à ces deux Amen],

- Les mots "Modim Ana'hnou Lakh" lorsque l'officiant récite Modim durant la répétition de la 'Amida,

- Amen après chaque verset de la Birkat Cohanim [il est interdit de répondre Amen à la Brakha "Habo'hère Bé'amo Israël Béahava" des Cohanim],

- Amen suite à la Brakha de ceux qui montent à la Torah.

Avant d'avoir dit le Passouk "Yiyou Lératsone Imré Fi Véhégyone Libi Léfanékha Hachem Tsouri Végoali", suivant la dernière Brakha de la 'Amida ["Hamévarèkh Ete 'Amo Israël Bachalom - Amen"] :

Pour les Séfaradim, il est interdit de répondre à quoi que ce soit. Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 122, Halakha 1 et Michna Broura, passage 5.

Pour les Ashkénazim, il est permis de répondre à tout ce qui est mentionné dans le paragraphe précédent mais dans la mesure du possible, IL EST PRÉFÉRABLE DE S'EMPRESSER DE DIRE LE VERSET "Yiyou Lératsone Imré Fi Véhégyone Libi Léfanékha Hachem Tsouri Végoali". Voir Michna Broura, chapitre 122, passage 2.

Après avoir dit le SECOND verset "Yiyou Lératsone Imré Fi Véhégyone Libi Léfanékha Hachem Tsouri Végoali", à la fin du passage "Elokay Nétsor" :

Il faut s'empresser de faire les trois pas en arrière.

Si ce n'est pas possible, il est permis de répondre à tout ce qui est mentionné dans le paragraphe précédent ainsi qu'au Amen de toutes les Brakhot et "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo", également.

Si l'officiant a déjà commencé la 'Hazara alors que tu n'as pas encore terminé ta 'Amida :

Si tu pries avec une ferveur particulière, il n'est pas obligatoire de t'empresser afin de la terminer le plus vite possible [quel que soit l'endroit de la 'Amida où tu te trouves].

Cependant, si tu te trouves au milieu du passage "Elokay Nétsor" et que tu ne pries pas avec une concentration particulière, il faut s'empresser de dire "'Assé Léma'ane Chémakh, 'Assé Léma'ane Yéminakh, 'Assé Léma'ane Toratakh, 'Assé Léma'ane Kédouchatakh" ainsi que "Yiyou Lératsone Imré Fi Véhégyone Libi Léfanékha Hachem Tsouri Végoali" et faire les trois pas en arrière pour dire "'Ossé Chalom" [si cela est possible - sinon voir paragraphes précédents].

Les deux derniers paragraphes sont basés sur : 'Aroukh Hachoul'han, chapitre 122, Halakha 2, 3, 4, Michna Broura, chapitre 122, passages 5, 6, 8 et Pisské Tchouvot, chapitre 122, passage 1, page 896, note 9.

Qu'Hachem te protège et te bénisse.