Bonjour Rav,
Je voudrais savoir pourquoi, dans la Havdala, lorsque je récite "Boré Péri Haguéfèn", je ne bois pas tout de suite le vin, alors que pour Béssamim et Haèch, je fais l’acte tout de suite après la Brakha ?
Même si on a besoin du vin pour finir la Havdala, ne devrait-on pas boire au moins un peu de vin juste après la Brakha ?
Merci de votre réponse.
Bonjour,
Vous posez une excellente question.
En effet, on aurait pu réciter la Brakha Haguéfèn à la fin de la Havdala afin de la juxtaposer à la consommation et éviter un « Héfsek » [interruption] en récitant les trois bénédictions suivantes.
Réponse : étant donné qu'il est interdit de consommer des aliments avant la récitation de la Havdala, les ‘Hakhamim ont exigé de la réciter APRÈS celle du vin pour bien mettre en évidence que la Havdala [récitée en dernier lieu] vient en permettre la consommation. Dans ce cas, elle pourrait être considérée comme une "prolongation" de la Brakha du vin.
La Brakha de la Havdala n’est pas un Héfsek car elle est INDISPENSABLE pour permettre la consommation du vin et des autres aliments - elle fait, donc, partie des [deux] Brakhot à réciter pour permettre la consommation du vin et du repas.
Il en est de même pour le Kiddouch où la Brakha du vin est récitée avant la Brakha essentielle du Kiddouch.
Il est vrai que les bénédictions sur les Béssamim et la bougie auraient pu être récitées avant ou après la Havdala mais étant donné que nos Sages, les 'Hakhamim, ont une raison bien précise dans l'ordre des bénédictions de la Havdala, ils n'ont pas exigé de juxtaposer la consommation du vin à sa bénédiction. Talmud Brakhot 33a-33b, 51a-53a, Pessa'him 103a, Hadrat Kodech [Rav Tsvi Pessah Frank] - Nissouïn, Brit Mila, page 111, Chemirat Chabbath Kéhilkhata, chapitre 60, Halakha 32 et note 116, Yalkout Yossef - Yamim Noraïm, édition 5775, pages 874-877, note 4.
Rabbi David Hacohen Skali mentionne une autre réponse : nous récitons la Brakha sur les Béssamim afin de ne pas nous sentir mal à la sortie du Chabbath - après la Brakha de la Havdala, lorsque la Néchama supplémentaire nous quitte. Nous sentons, donc, tout d'abord, une plante parfumée afin d'éviter une mauvaise conséquence avec la récitation de la Brakha de la Havdala. Kiryat 'Hannah David, volume 1, réponse 51.
Tout n'a pas été dit à ce sujet.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.