Bonjour Rav,
Dans la prière de 'Hanouka, on dit "Hanérot Halalou Kodech Hem".
Pourquoi le mot "Kodech" ne s'accorde pas avec "Hem", qui est pluriel, alors que, juste avant, il est écrit : "Al Yédé Cohanékha Hakédochim" ?
Merci beaucoup.
Bonjour,
Vous posez une excellente question. Il aurait été plus juste d’écrire « Hanérot Halalou Kédochim Hèm. »
Voir Massékhet Sofrim, chapitre 20, Halakha 4.
Voici la réponse :
Si nos Sages, les ‘Hakhamim, avaient choisi le qualificatif « Kédochim », cela aurait laissé entendre que les flammes sont investies d’une sainteté.
Or, ce n’est absolument pas le cas. Les flammes ne sont pas « saintes » ou « sacrées ».
Il nous est interdit d’en tirer profit, certes, mais elles ne sont pas investies d’une sainteté.
C’est le mot « Kodech » qui a été choisi pour nous laisser entendre que l’on doit les CONSIDÉRER comme étant saintes [tout en sachant qu’elles ne sont pas intrinsèquement saintes].
En d’autres termes, les bougies de ‘Hanouka ne sont pas investies d’une sainteté, mais il nous a été interdit d’en tirer profit comme si elles l’étaient, et, ce, en signe de respect pour la Mitsva.
Voir Mitsvat Ner Ich Oubéto [Rav Eliyahou Schlezinger], chapitre 2, note 36.
Les Cohanim, par contre, sont vraiment « Kedochim ».
Voir Vayikra 21, versets 6-8.
C’est pourquoi, le qualificatif est au pluriel.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.