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Guémara interdite pour une femme ?

Rédigé le Jeudi 14 Février 2019
La question de Sarah O.

Bonjour,

Je voudrais savoir pourquoi une femme ne peut pas étudier la Guémara ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
41502 réponses

Bonjour,

1. Une femme a le droit d’étudier la Guemara et elle sera récompensée pour cela.

Voir Talmud Sanhédrin 94b : Velo Mats’ou Tinok Vétinoket Chélo Hayou Bekiin Behilkhot Touma Vétahara, Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 246, Halakha 6 ainsi que dans le Rambam, Hilkhot Talmoud Torah, chapitre 1, Halakha 13, Biour Hagra sur Choul'han ‘Aroukh, chapitre 47, Halakha 14.

2. Ce qui est dit dans le Talmud est : « Un homme n’enseignera pas [certaines parties de] la Torah à sa fille. » Voir Talmud Sota 20a.

3. Dans l'ouvrage Ma'yan Omer, volume 12, chapitre 2, note 13/1, page 192, est dressée une liste de femmes érudites en Talmud et Halakha et les ayant enseigné.

4. La restriction en question ne fait pas l’unanimité parmi nos Sages. Voir Talmud Sota 20a.

5. Certains de nos maîtres pensent que cette restriction concerne, uniquement, les filles en bas âge. Voir Torah Temima, passage 48 sur Dévarim, chapitre 11, verset 19.

6. Cette conduite est, certes, rapportée dans le Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 246, Halakha 6 ainsi que dans le Rambam, Hilkhot Talmoud Torah, chapitre 1, Halakha 13.

7. L’opinion de ceux qui pensent que l’on ne doit pas enseigner la Torah orale à sa fille est expliquée de plusieurs manières. Voir Rachi, Rabbénou Ovadia de Barténora, Méiri, Rambam, Tossefot Yom Tov.

8. L’une des raisons est : la fille ou la femme ont, généralement, de par leur nature, l’esprit tourné vers des centres d’intérêt n’étant pas toujours compatibles avec la conscience nécessaire pour l’étude de certains sujets traités à la manière du Talmud. Ou bien encore : la Guemara est essentiellement basée sur des raisonnements. La femme dont la nature met en valeur le sentiment aura du mal à s'identifier avec un tel mode pensée vu que les conclusions ne sont obtenues qu'après un dur labeur.

9. De nos jours, cette restriction est levée dans bien des cas. Voir Halikhot Bétah, chapitre 28, fin de la Halakha 3 [excellent développement], Yalkout Yossef - Otsar Dinim Laïcha Vélabat, édition 5765, chapitre 54, Halakha 1 et note 1.

Tout n’a pas été dit à ce sujet.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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11 commentaires

Mickaël O.
09/04/2024 - 08h40
Je pense surtout qu'ici beaucoup font semblant de ne pas comprendre la véritable nature de la discussion.
Qu'une femme étudie la Torah ('Houmash, Tanakh, Halakhot, Moussar, Zohar...), il n'y aucun sujet la-dessus et c'est une évidence (qu'il n'est meme [...] lire la suite du commentaire
Je pense surtout qu'ici beaucoup font semblant de ne pas comprendre la véritable nature de la discussion.
Qu'une femme étudie la Torah ('Houmash, Tanakh, Halakhot, Moussar, Zohar...), il n'y aucun sujet la-dessus et c'est une évidence (qu'il n'est meme pas besoin de rappeler) que son salaire sera immense.
Qu'elle le fasse au détriment de ses obligations familiales (tout comme l'homme le ferait au detriment de son épouse) n'est en rien méritoire, bien au contraire מצווה הבאה בעבירה
Qu'une femme étudie la GUEMARA c'est effectivement une chose que le voit dans le cercle tres restreint des mouvements réformés et qui oeuvrent jour et nuit contre le Olam de la HaTorah authentique.
La Guemara elle-meme dit qu'une femme ne doit pas étudier la Guemara (voir sur place pour quelle raison).
D'une manière plus profonde, l'étude de la Guemara repose sur le Daat (qui est un attribut masculin) et la femme dispose de Bina (qui est la connaissance intuitive des choses).
On a donc une incompatibilité, une sorte de court-circuit intellectuel qui s'opère mais si cher au militantisme féministe et la démagogie mondaines si propres a Hortevilleur et toute sa petite clique de réformés. המבין יבין
Hillel C.
21/02/2024 - 15h00
je pense qu'il est peut être a noté que qu'il y avait des prophétesse qui enseigner la torah : comme deborah que l'on retrouve dans choftims ou choulamite a la fin du sefer melahims, donc on peut très bien comprendre que on peut trouver des permission pour [...] lire la suite du commentaireje pense qu'il est peut être a noté que qu'il y avait des prophétesse qui enseigner la torah : comme deborah que l'on retrouve dans choftims ou choulamite a la fin du sefer melahims, donc on peut très bien comprendre que on peut trouver des permission pour certaines filles d'étudier la torah
Raphael S.
07/10/2021 - 13h12
Il est clair qur la femme peut etudier tt seul. Sinon jamais elle n'aurai eu de salaire sur cette etude comme la trancher le rambam que Rav Gavriel a clairement ramener. Au contrair, elle aurai du etre puni. Et ainsi est l'avis du prisha ds yore dea loi du [...] lire la suite du commentaireIl est clair qur la femme peut etudier tt seul. Sinon jamais elle n'aurai eu de salaire sur cette etude comme la trancher le rambam que Rav Gavriel a clairement ramener. Au contrair, elle aurai du etre puni. Et ainsi est l'avis du prisha ds yore dea loi du talmud Thora. Et ainsi a trancher Maran.
De plus certain on objecter sur lavis du rambam ayant trancher comme Rabbi eliezer car il est avis individuel (et meme que rabbi yehoshoua pense comme lui, la halaha n'est pas comme chita) contre lavis de rabanan.
Bref quoi quil en soit l'interdit ne conserne que l'enseignement mais jamais l'etude seul, c pour cela que les femme aussi font la benediction sur la Thora tt les matin comme la ecri le ch"a arav loi du talmud Thora.
Et il est un peu difficille sur l'avi du hida ds birkei yossef qui interdit a cause de lavis de rabbi eliezer diant que les parole de Thora seront bruler et non transmisent au femme. Laba il est question de transmition (מסירה) et non d'enseignement. Comme ds pirkei avot "ומסרה ליהושע" c a dir qu'il est garant de la transmition de la Thora aprés Moshé.
Et ainsi a tranché notre maitre Rav mordehai eliahou ztl (maamar mordehai 2 yore dea) au nom des aharonim, que ds nos generation enseigner la Thora au femme est chose permise et meme recommander afin que les femme ne se perde pas autre part. Et ainsi etait l'avi du Rabbi de Loubavitch. Et ainsi g moi meme etendu du Rav Zamir Cohen qui a luimeme poser la question a Rav Ovadia Yossef et a permit la chose.

Donc cela na rien a voir avec le feminisme mais c de la psika pure et simple.
Rav Gabriel D.
25/08/2021 - 11h05
Très cher Elia S.
Lisez ce qu'écrit le 'Hafets 'Haïm dans Likouté Halakhot [Sota, chapitre 3], c'est une merveille :
נראה דכל זה דוקא בזמנים שלפנינו שכל אחד היה דר במקום אבותיו, וקבלת האבות היה חזק מאד
אבל כעת בעונותינו הרבים שקבלת האבות [...] lire la suite du commentaire
Très cher Elia S.
Lisez ce qu'écrit le 'Hafets 'Haïm dans Likouté Halakhot [Sota, chapitre 3], c'est une merveille :
נראה דכל זה דוקא בזמנים שלפנינו שכל אחד היה דר במקום אבותיו, וקבלת האבות היה חזק מאד
אבל כעת בעונותינו הרבים שקבלת האבות נתרופף מאד מאד, ובפרט שאותן שמרגילין עצמן ללמוד כתב ולשון העמים, בודאי מצוה רבה ללמדם חומש וגם נביאים וכתובים
ומספרי חז"ל כגון מסכת אבות, וספר מנורת המאור וכדומה, כדי שיתאמת אצלם ענין אמונתנו הקדושה
דאל"ה עלול שיסורו לגמרי מדרך ה', ויעברו על כל יסודי הדת ח"ו
D'autre part, Rav 'Haïm Kaniewski dit bien :
יתכן שרק לנו אסור, אבל אין עליהן איסור שילמדו לבד
Rav Gabriel D.
24/08/2021 - 13h15
Très cher Elia S.
1. Le 'Hida ne fait absolument pas allusion à une vraie תועבה. Je suis au courant de ce que dit le Lé'hème Michné sur Rambam, Hilkhot Talmoud Torah, chapitre 1, Halakha 13. Mais lisez le Rambam, vous changerez, peut-être, d'avis [...] lire la suite du commentaire
Très cher Elia S.
1. Le 'Hida ne fait absolument pas allusion à une vraie תועבה. Je suis au courant de ce que dit le Lé'hème Michné sur Rambam, Hilkhot Talmoud Torah, chapitre 1, Halakha 13. Mais lisez le Rambam, vous changerez, peut-être, d'avis :
אשה שלמדה תורה יש לה שכר אבל אינו כשכר האיש, מפני שלא נצטוית
וכל העושה דבר שאינו מצווה עליו לעשותו אין שכרו כשכר המצווה שעשה אלא פחות ממנו
ואף על פי שיש לה שכר צוו חכמים שלא ילמד אדם את בתו תורה, מפני שרוב הנשים אין דעתם מכוונת להתלמד אלא הן מוציאות דברי תורה לדברי הבאי לפי עניות דעתן
אמרו חכמים כל המלמד את בתו תורה כאילו למדה תפלות
במה דברים אמורים בתורה שבעל פה אבל תורה שבכתב לא ילמד אותה לכתחלה ואם למדה אינו כמלמדה תפלות
2. Il est à noter que selon בן עזאי, le papa a l'OBLIGATION d'enseigner la Torah à sa fille. Talmud Sota 21b.
3. Même selon Rabbi Eliézer qui pense qu'il s'agit de תיפלות, la femme a le droit d'étudier תורה שבע פה des lois qui la concernent. Voir Tossefot, passage בן עזאי sur Talmud Sota 21b, Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 246, Halakha 6.
4. Lisez ce que dit le Séfer 'Hassidim, passage 313 :
חייב אדם ללמוד לבנותיו המצות כגון פסקי הלכות
ומה שאמרו שהמלמד לאשה תורה כאלו מלמדה תיפלות זהו עומק תלמוד וטעמי המצות וסודי התורה אותן אין מלמדין לאשה ולקטן
אבל הלכות מצות ילמד לה שאם לא תדע הלכות שבת איך תשמור שבת וכן כל מצות כדי לעשות להזהר במצות
שהרי בימי חזקי' מלך יהודה אנשים ונשים גדולים וקטנים ידעו אפי' טהרות וקדשים
וזהו הקהל את העם האנשים והנשים והטף (דברים ל"א י"ב)
וזהו אתם נצבים היום כולכם לפני ה' אלהיכם ראשיכם שבטיכם זקניכם ושוטריכם כל איש ישראל טפכם נשיכם וגרך אשר בקרב מחניך מחוטב עציך עד שואב מימיך (שם כ"ט י - י"א)
כדי שידעו עבדים ושפחות פסקי המצות מה לעשות ומה שלא לעשות
אבל לא יתכן לבחור ללמוד לבנות ואפי' האב עומד שם ושומר פן יתייחד לא יתכן פן יתגבר יצרו עליו
או יצרה עליה וקול באשה ערוה
אלא האב ילמוד בתו ואשתו.
והשונמית הולכת ושומעת הדרשה מפי אלישע שהרי אמר מדוע את הולכת אליו היום לא חדש ולא שבת (מ"ב ד' כ"ג) מכלל דבחודש ושבת הולכות
Elia S.
24/08/2021 - 12h12
Vous dites : "il ne parle absolument pas d'une abomination"

Citation du Hida :
" כי תועבת ה' אלהיך כל עושה אלה, בין האיש שאפשר לעסוק בתורה ומתעדן בתפנוקים ועושה עצמו חלוש כאשה, "בן אשה המתגברת ללמוד תורה שבעל פה אסורא עבדי ותועבת ה' הם". [...] lire la suite du commentaire
Vous dites : "il ne parle absolument pas d'une abomination"

Citation du Hida :
" כי תועבת ה' אלהיך כל עושה אלה, בין האיש שאפשר לעסוק בתורה ומתעדן בתפנוקים ועושה עצמו חלוש כאשה, "בן אשה המתגברת ללמוד תורה שבעל פה אסורא עבדי ותועבת ה' הם".

Et Toeva  signifie abomination.

Vous dites "dans les mots du hida il n'ya aucune sentence aussi forte "

Or, en expliquant le passouk qui parle des abominations , et en le faisant correspondre aussi , aux femmes המתגברת ללמוד תורה שבעל פה,
C'est bien une sentence forte.

Vous continuez :"il ne s'agit absolument pas d'un hidoush du Hida"

Et bien si cela a été dit avant , ça renforce l'explication du Hida, sinon, c'est bien un Hidoush de sa part.

Vous dites :" il ne fait que trouver une allusion à l'enseignement en question "

Une allusion n'est en rien une atténuation de la véracité du commentaire du Hida.
Combien d'enseignements nous transmettent nos maîtres par l'allusion, par les fameux אפשר לרמוז.
Alors pourquoi en vouloir en atténuer la portée, en écrivant :" il ne fait que trouver une allusion".

Je réitère donc:
Il faut prévenir des dérives actuelles concernant cette question.
Rav Gabriel D.
24/08/2021 - 09h36
Très cher Elia S.
1. Apparemment, vous n'avez pas lu ce que dit le 'Hida dans les mots.
2. Il ne parle absolument pas d'une abomination !
3. Dans les mots du 'Hida, il n'y a aucune "sentence aussi forte"
4. Il ne s'agit absolument pas d'un [...] lire la suite du commentaire
Très cher Elia S.
1. Apparemment, vous n'avez pas lu ce que dit le 'Hida dans les mots.
2. Il ne parle absolument pas d'une abomination !
3. Dans les mots du 'Hida, il n'y a aucune "sentence aussi forte"
4. Il ne s'agit absolument pas d'un 'Hidouch du 'Hida. Il ne fait que trouver une allusion à l'enseignement en question dans les mots du verset interdisant à la femme de porter un habit d'homme.
5. Voici la référence :
https://hebrewbooks.org/pdfpager.aspx?req=40237&st=&pgnum=336
Elia S.
24/08/2021 - 09h24
Chalom Rav Gabriel Dayan

J'avais lu le paragraphe 9 ( et même les autres), oui "tout n'a pas été dit à ce sujet", et c'est ce qui a motivé mon ajout du Hida.

Si une restriction peut être levée avec le temps, cela ne change pas, que [...] lire la suite du commentaire
Chalom Rav Gabriel Dayan

J'avais lu le paragraphe 9 ( et même les autres), oui "tout n'a pas été dit à ce sujet", et c'est ce qui a motivé mon ajout du Hida.

Si une restriction peut être levée avec le temps, cela ne change pas, que pour le Hida, une femme étudiant la torah orale, est une abomination pour Hachem:
Cette vérité ne sera jamais levée.

Une sentence aussi forte, écrite par un maître aussi fort, doit (au moins), faire office de notice sur ce médicament "autorisé":
Elle se doit d'y figurer de prime abord.
Sinon, par le féminisme destructeur (pléonasme), le principe de נבל ברשות התורה sera hélas, de mise.
C'est un devoir d'en prévenir les dangers, comme celui du médecin d'en prévenir ceux du sel, tout en le permettant à la consommation.

Le hidoush du Hida, plus actuel que jamais, est d'une vérité immuable sur la nature profonde de la chose.
Rav Gabriel D.
23/08/2021 - 19h12
Très cher Elia S.
Apparemment, vous n'avez pas lu le paragraphe 9 de la réponse ci-dessus.
Elia S.
23/08/2021 - 19h04
Le Hidda (sefer Péné David) révéle sur le passouk : " une femme ne portera pas de vêtements d'homme .. " (Ki-Téçé 22;5),  qu'une femme qui étudie la Torah Orale, est une abomination pour Hachem.
Il écrit qu'elles en sont interdites.


A [...] lire la suite du commentaire
Le Hidda (sefer Péné David) révéle sur le passouk : " une femme ne portera pas de vêtements d'homme .. " (Ki-Téçé 22;5),  qu'une femme qui étudie la Torah Orale, est une abomination pour Hachem.
Il écrit qu'elles en sont interdites.


A fortiori, l'enseigner en public via les réseaux ...
David P.
28/02/2020 - 09h06
B’H je trouve votre réponse très rassurante! Merci bcp!

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