Bonjour Rav,
Il est écrit dans la Guémara qu'une femme non-juive était malade et qu'elle a dit : "Si je guéris, je servirai toutes les idoles du monde", et il en fut ainsi.
Mais lorsqu'elle arriva à l'idole de Ba'al Péor et qu'elle apprit comment on la servait (d'une façon répugnante), elle dit : "Si c'est ainsi, je préfère retomber malade", et il en fut ainsi.
Pourtant, c'est bien Hachem qui donne la maladie et la guérison à Ses créatures...
Comment se fait-il donc qu'Hachem ait pu accorder la guérison à cette femme alors qu'elle a dit que si elle guérissait, elle servirait toutes les idoles du monde ?
Merci beaucoup pour tout le temps que vous nous accordez !
Bonjour,
L'histoire que vous rapportez se trouve dans la Guémara Sanhédrin 64a.
La réponse à votre question est la suivante :
Lorsqu'Hachem a créé le monde, Il a non seulement créé le bien, mais Il a également donné un certain pouvoir aux forces du mal : Ko'hot Hatouma.
Voir Midrach Rabba chapitre 7, passage 5 sur le livre Béréchit, chapitre 1, verset 24.
Certains de nos maîtres disent qu'Hachem a accordé à l'homme la connaissance des pouvoirs magiques existant dans la Création afin d'établir l'équilibre du libre arbitre et de lui permettre de croire en Lui ou ['Hass Véchalom] de nier Son existence.
Ces pratiques sont une abomination : voir Chémot 22, 17 / Vayikra 18, 21 / Vayikra 19, 26 et 31 / Vayikra 20, 2-7 et 27 etc.
Exemple :
Vous devez sûrement savoir que les magiciens de Pharo ont réussi à "imiter" les 10 plaies.
De nombreux commentateurs expliquent : il est possible de modifier le cours de la nature ou de prédire l'avenir au moyen de certains pouvoirs enfouis dans la Création.
Le Ramban [sur Dévarim 18, 9] ainsi que Rabbi Moché 'Haïm Luzzato dans Dérekh Hachem, expliquent qu'Hachem a créé l'univers de telle sorte que tout ce qui se passe sur terre est régi par des messagers célestes et plusieurs autres forces cosmiques.
Hachem a également prévu une façon de maîtriser ces forces au moyen de certaines paroles et de transformer ainsi les lois de la nature.
C'est de cette façon que les magiciens égyptiens et d'autres personnages cités dans la Guemara et les Midrashim ont pu faire des "miracles" [ou d'autres choses "extra - ordinaires"].
C'est également au moyen de ces pouvoirs que les faux prophètes avaient la possibilité de tromper leur entourage et de le convaincre du pouvoir des idoles [par exemple].
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.