Bonjour Rav,
Il est écrit dans le livre du Rav Arouch "Le jardin de l'éducation", que Rabbi Nahman de Breslev interdit de frapper son enfant quoi qu'il arrive.
Comment expliquez-vous que les 'Hakhamim de l'époque ou certains d'aujourd'hui l'autorisent en disant que quand on n'a plus le choix il faut parler au corps ?
Pourquoi certains utilisent cela comme outil éducatif ? Est-ce interdit ou non ?
Pensez-vous qu'en suivant la méthode du Rav Arouch sans s'en s'écarter, tout devrait se résoudre sans jamais avoir besoin de taper l'enfant ?
Bonjour,
Que les choses soient claires : la nécessité de parfaire l'éducation des enfants par des châtiments corporels est mentionnée dans la Torah à plusieurs reprises.
Sur cela, il n'y a aucun doute.
Voir Dévarim, chapitre 8, verset 5, Michlé chapitre 29, verset 17 et chapitre 17, verset 10, etc.
Cependant, de nos jours, cela n'est plus tellement réalisable, pour plusieurs raisons :
1. Les enfants ne sont plus tellement fautifs de leur mauvaise éducation. Ils sont "mal élevés". Donc, ce sont les éducateurs qui devraient recevoir des corrections.
2. Le châtiment corporel doit être infligé uniquement si l'enfant en tirera un certain profit, ce qui n'est pas toujours le cas. Assez souvent, c'est l'effet inverse que l'on obtient.
3. Le châtiment corporel ne doit être infligé que si tous les autres moyens de persuasion ont été déployés au préalable. De nombreux parents sont non seulement incompétents, mais surtout ignorants dans le domaine de l'éducation. Mieux vaut donc, pour eux ainsi que pour leurs enfants, rester passifs et se forcer d'user de la parole et de la "carotte".
4. Il va sans dire que de temps à autres, il serait éventuellement bénéfique de donner quelques "frappes" sur la main de l'enfant afin qu'il puisse se réveiller de son sommeil.
5. Ne jamais frapper sur le visage.
6. Ne jamais angoisser ou effrayer l'enfant.
7. Il faut passer son temps à discuter avec les enfants et leur expliquer la raison de notre mécontentement. C'est le meilleur cadeau qu'on puisse leur faire. Dans la plupart des cas, ils ne sont pas conscients de la gravité et de la portée de leurs actes.
8. LES BIENFAITS D'UNE PRIÈRE RÉCITÉE AVEC FERVEUR ET AVEC DES LARMES SONT BEAUCOUP PLUS BÉNÉFIQUES QUE LE MEILLEUR DES CHÂTIMENTS CORPORELS.
Kol Touv.