Bonjour,
Nous sommes pratiquants Chomèr Chabbath.
Est-il permis pour nous de faire et de manger la frangipane (galette des rois) aujourd'hui, alors que la fête des Goyim tombe ce dimanche ?
Merci.
Bonjour,
Il n'est pas interdit de consommer la galette si tous les ingrédients utilisés sont Cachères, et ce, à condition de ne pas agir en puisant dans le folklore local : sans fèves, sans couronnes, etc.
Cependant, il faut éviter à tout prix d'en consommer durant les jours où elle est habituellement consommée par les non-juifs.
Il est à noter que, pour l'éducation de nos enfants, ce n'est absolument pas une bonne chose. Vous pourrez en consommer dans quelques semaines, lorsque les festivités de janvier prendront fin.
Ci-dessous, quelques notions intéressantes.
Le verset dit : "Les pratiques du pays d'Egypte, où vous avez demeuré, ne les imitez pas; ne vous conformez pas non plus aux pratiques du pays de Cana'an où Je vous conduis et ne suivez point leurs ... C'est à Mes statuts que vous devez obéir, ce sont Mes lois que vous respecterez, c'est Moi, l'Eternel, qui suis votre D.ieu. Vous observerez Mes lois et Mes statuts, parce que l'homme qui les pratique obtient, par eux, la vie, Je suis l'Eternel" [Vayikra 18, 3-5].
"N'agis point selon leurs rites" [Chémot 23, 24] : Le Or Ha'haïm Hakadoch, Rabbi 'Haïm Bennatar, dit que ce verset se rapporte aux mœurs et aux coutumes des non-juifs, même indépendamment du culte des idoles : la façon de s'habiller, de se raser, etc.
"Ne suivez pas les coutumes du peuple que Je chasse devant vous car ils ont fait toutes ces choses et J'ai conçu du dégout pour eux" [Vayikra 20, 23] : Nos Sages disent dans le Talmud : "Tout ce qui se pratique comme remède médical n'est pas considéré comme usage des Amorréhéens. Les autres pratiques sont défendues" Talmud Chabbath 67a, Tossfot "Kiss" Baba Métsia 27b, 'Houlin 77b.
La Torah évoque précisément ces deux peuples pour enseigner qu'il ne faut pas penser que, tant que l'on ne commet pas les fautes abominables de Cana'an et de l'Egypte, on ne se laissera pas pervertir par des fautes moins graves. Il faut, au contraire, savoir que la faute est un processus progressif, et qu'une transgression "banale" mène presque inévitablement à des fautes de plus en plus graves.
Il faut donc scrupuleusement éviter de faire un seul pas sur le chemin du vice.
Nous avons l'obligation de fuir les usages solidement enracinés des autres peuples, tels que la fréquentation des théâtres ou des stades.
La différence entre les "décrets" de la Torah et les "décrets" des autres sociétés consiste à savoir que les premiers sont des décrets de D.ieu, tandis que les autres sont le produit de l'esprit humain.
La Torah nous demande d'être vigilants afin de ne pas tomber dans le piège du conditionnement qui conduit à adopter les pratiques des sociétés étrangères.
Rav Shimshon R. Hirsh résume ainsi le commandement en question : Repoussez toute pratique irrationnelle ou liée à la religion de ces peuples ou à leur attrait pour l'immoralité. Gardez-vous donc de célébrer leurs fêtes ou de respecter des coutumes fondées sur des croyances religieuses [ou non]. Mais n'agissez pas de manière à les déranger durant leurs jours fériés ou troubler ces fêtes...
Cette réponse reprend succinctement des idées mentionnées dans Le 'Houmach édité aux éditions Artscroll, pages 689-691.
Lisez les commentaires de nos maîtres sur les versets 5-8 du chapitre 4 dans le livre de Dévarim [le Deutéronome].
Le constat de ces idées est suffisamment édifiant pour se passer de commentaires.
Hachem avertit les Bné Israël : "Vous ne marcherez pas dans leur voies" Vayikra, chapitre 18, verset 3.
Ce verset ne nous interdit pas la pratique de l'idolâtrie ou la superstition, car d'autres passages explicites de la Torah traitent des interdictions s'y rapportant.
Ici, la Torah donne au juif un avertissement d'ordre général : il ne doit ni participer aux usages sociaux des non-juifs, ni les imiter.
Hachem dit : "Ne vous asseyez pas dans leurs théâtres, dans leurs cirques, ou dans leurs stades." Torat Cohanim sur A'haré Mot.
Dans tous les domaines de la vie, nous devons être reconnaissables en tant que peuple élu d'Hachem en nous dissociant des habitudes sociales des non-juifs, qui, quand elles n'ont pas leur source dans des pratiques idolâtres, sont dans le meilleur des cas, frivoles et dénués de sens [Midrash raconte Vayikra page 264].
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.