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Fêter le nouvel an Goy

Rédigé le Mercredi 24 Décembre 2014
La question de Eve K.

Chalom,

Je me demandais s'il était interdit de fêter le nouvel an (année 2015) ou s'il n'y a aucune interdiction par rapport à cela ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Chalom,

Le verset dit : "Les pratiques du pays d'Egypte, où vous avez demeuré, ne les imitez pas; ne vous conformez pas non plus aux pratiques du pays de Canaan où Je vous conduis et ne suivez point leurs ... C'est à Mes statuts que vous devez obéir, ce sont Mes lois que vous respecterez, c'est Moi, l'Eternel, qui suis votre D.ieu. Vous observerez Mes lois et Mes statuts, parce que l'homme qui les pratique obtient, par eux, la vie, Je suis l'Eternel" [Vayikra 18, 3-5].

"N'agis point selon leur rites" [Chémot 23, 24] : Le Or Ha'haïm Hakadoch, Rabbi 'Haïm Bennatar, dit que ce verset se rapporte aux mœurs et aux coutumes des non-juifs, même indépendamment du culte des idoles : la façon de s'habiller, de se raser, etc.

"Ne suivez pas les coutumes du peuple que Je chasse devant vous car ils ont fait toutes ces choses et J'ai conçu du dégout pour eux" [Vayikra 20, 23] : Nos Sages disent dans le Talmud : "Tout ce qui se pratique comme remède médical n'est pas considéré comme usage des Amorréhéens. Les autres pratiques sont défendues" Talmud Chabbath 67a, Tossfot "Kiss" Baba Métsia 27b, 'Houlin 77b.

La Torah évoque précisément ces deux peuples pour enseigner qu'il ne faut pas penser que tant que l'on ne commet pas les fautes abominables de Canaan et de l'Egypte, on ne se laissera pas pervertir par des fautes moins graves. Il faut au contraire savoir que la faute est un processus progressif et qu'une transgression "banale" mène presque inévitablement à des fautes de plus en plus graves.

Il faut donc scrupuleusement éviter de faire un seul pas sur le chemin du vice.

Nous avons l'obligation de fuir les usages solidement enracinés des autres peuples, tels que la fréquentation des théâtres ou des stades.

La différence entre les "décrets" de la Torah et les "décrets" des autres sociétés consiste à savoir que les premiers sont des décrets de D.ieu, tandis que les autres sont le produit de l'esprit humain.

La Torah nous demande d'être vigilants afin de ne pas tomber dans le piège du conditionnement qui conduit à adopter les pratiques des sociétés étrangères.

Rav Chimchon R. Hirsh résume ainsi le commandement en question : Repoussez toute pratique irrationnelle ou liée à la religion de ces peuples ou à leur attrait pour l'immoralité. Gardez-vous donc de célébrer leurs fêtes ou des respecter des coutumes fondées sur des croyances religieuses [ou non]. Mais n'agissez pas de manière à les déranger durant leurs jours fériés ou troubler ces fêtes...

Cette réponse reprend succinctement des idées mentionnées dans Le 'Houmach édité aux éditions Artscroll, pages 689-691.

Lisez les commentaires de nos maîtres sur les versets 5-8 du chapitre 4 dans le livre de Dévarim [le Deutéronome].

A ce sujet, lire attentivement l'avant dernier passage de la réponse de Rav Moché Feïnsteïn dans Igrot Moché, Even Haézer, volume 2, question-réponse 13.

Le constat de ces idées est suffisamment édifiant pour se passer de commentaires.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

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