Bonjour Rav,
D'après le Choul'han Aroukh, celui qui récite une bénédiction en vain fait un interdit de la Torah.
Lorsque on a recité une bénédiction parce qu'on était fatigué et qu'on n'avait pas l'esprit clair, cela rentre-t-il dans l'interdit ?
Le fait de dire "Baroukh Chèm Kévod Malkhouto..." efface-t-il la 'Avéra ?
Bonjour,
1. En effet, dans le Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 215, Halakha 4, on retrouve, apparemment, l'opinion du Rambam [Hilkhot Brakhot, chapitre 1, Halakha 15] selon qui il s'agit d'une interdiction Mine Hatorah - d'ordre Toraïque. Michna Broura, chapitre 215, passage 20.
2. Le fait de dire Baroukh Chèm Kevod... n'efface pas totalement la faute, cela en amoindri la gravité. Voir 'Hazon Ich, Ora'h 'Haïm, chapitre 137, passage 6, rapporté dans le Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 215, passage 20, note 29.
Pour des explications à ce sujet, voir ici :
https://www.torah-box.com/question/que-dire-en-cas-d-erreur-dans-une-benediction_44029.html
3. Lorsqu'on lit le Rambam, Hilkhot Chevouot, chapitre 12, Halakha 11, à propos de celui qui prononce simplement le Nom d'Hachem en vain, sans Brakha, on voit que la faute s'efface mais lorsqu'il s'agit d'une Brakha complète, cela est différent. 'Hazon Ich, Ora'h 'Haïm, chapitre 137, passage 6.
4. Lorsque l'on prononce la bénédiction en vain, dans un état de fatigue, la gravité est minimisée davantage puisqu'il ne s'agit pas d'une "prononciation" intentionnelle.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.