Chalom,
Comment mener une « ’Houpat Nidda » de telle manière que la Kala soit considérée comme l’épouse de son ’Hatan selon le plus grand nombre de décisionnaires ?
Chalom,
Le ’Hatan peut passer la bague au doigt de sa Kala ; il fera cependant attention à ne pas la toucher. Ceux qui ont l’usage d’étendre un Talith au-dessus des mariés s’arrangeront pour que ceux-ci ne soient pas amenés à se toucher. Les mariés qui suivent l’usage du Yi’houd après la ’Houpa, pourront « s’isoler », mais sans fermer la porte. De plus, les témoins devront pouvoir les observer durant un court instant, puisqu’il leur est interdit de s’isoler complètement.[1]
Lors de la récitation des sept bénédictions à la fin du repas, le ’Hatan goûtera du verre de vin, mais ne le donnera pas à son épouse ; il le posera simplement sur la table et la laissera se servir. Il leur sera ensuite interdit de s’isoler ; ils ne pourront habiter sous le même toit qu’en présence d’une tierce personne. Par contre, une fois que la Kala se sera rendue au Mikvé et s’y sera immergée, ils devront s’isoler en présence de deux témoins qui attesteront ainsi du parfait accomplissement de toutes les phases de la ’Houpa.
Concernant le passage de la bague au doigt de la Kala, il existe plusieurs avis.
Le Maharil (Drachot) pense qu’il faut la laisser tomber sur le doigt de la Kalla. Rav Attia (responsas Zéra’ Its’hak) estime qu’il faut lancer la bague à la Kala et que celle-ci doit avoir la main recouverte. D’autres (responsas Beth Yéhouda, Even Haézer, §33) pensent que le ’Hatan doit transmettre la bague par un intermédiaire, tandis que le Or Zaroua, au nom de ses maîtres qui lui ont enseigné de suivre ce procédé (fin du § 341), pense que le ’Hatan peut donner la bague normalement, en faisant attention à ne pas toucher la Kala. (Cf. également Yabi'a Omer, T.8, Even Haézer, §10)
Kol Touv.
[1] Ainsi, ce Yi’houd permettra de la considérer comme Nessoua (mariée) d’après le Tour comme d’après ceux qui suivent le point de vue de Maïmonide et qui considèrent qu’un Yi’houd en présence d’une tierce personne a tout de même valeur de Yi’houd, bien que l’avis de ces derniers soit minoritaire en ce qui concerne Maïmonide.
En effet, une majorité de décisionnaires qui suivent Maïmonide pense qu’un Yi’houd n’est pas valable en présence d’une tierce personne. Rabbénou Nissim et le Rav Hamaguid, par exemple, pensent que le seul Yi’houd valable (celui qui permet de considérer la Kalla comme une femme complètement mariée) reste un Yi’houd absolu, en bonne et due forme, et sans la présence (encombrante) d’une tierce personne.