Chalom Rav,
En cas de doute quant à savoir si une chose est permise ou interdite, sommes-nous responsables d’avoir transgressé cet interdit comme s’il était évident ? Est-ce à dire que la transgression est volontaire ?
Merci pour votre réponse.
Bonjour,
Il y a des situations où, en cas de doute, il est strictement interdit d'agir avant toute vérification approfondie.
Vous êtes en présence d'un morceau de viande : 50% de chance qu'il soit Cachère, 50 % de chance qu'il ne soit pas Cachère : il est strictement interdit de le consommer tant qu'une vérification minutieuse n'a pas été effectuée. Voir Talmud Guitin 2b et Chèv Chma'teta, partie 1, chapitres 1-5.
Le vendredi, à l'approche du Chabbath, entre l'heure de la Chki'a et l'heure de la sortie des étoiles, bien que le ciel soit encore éclairé, il est strictement interdit de réaliser des travaux, car nous avons un doute sur le statut de cette période de la journée [déjà nuit ou encore jour ?]. Si les bougies n'ont pas été allumées avant l'heure de la Chki'a, il sera interdit de les allumer après cet horaire. Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 261, Halakha 1.
Dans certains cas, il est permis de passer à l'action même si l'on a un doute, mais les détails sont nombreux. Voir, par exemple, Talmud Brakhot 25a.
Des exemples :
On a un doute si le Chéma' a été lu. Dans le doute, il faut le lire. Voir Choul'han 'Aroukh, Ora'h 'Haïm, chapitre 67, Halakha 1.
Chabbath, un grand mur s'est effondré sur une personne. On a un doute : est-elle en vie ou non ? Il est permis de transgresser le Chabbath pour sauver la vie [éventuellement]. Voir Choul'han 'Aroukh, Ora'h 'Haïm, chapitre 329, Halakha 3.
On a un doute si l'eau utilisée se trouvant dans un Kéli a été utilisée pour un travail quelconque. Dans ce cas, il est permis d'utiliser l'eau. Voir Choul'han 'Aroukh, Ora'h 'Haïm, chapitre 160, Halakha 11.
Si vous faites allusion à un cas bien précis, nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire à ce sujet.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.