Bonsoir,
Nous sommes en plein 'Assérèt Yémé Téchouva (dix jours de pénitence), et on m'a dit qu'il fallait se renforcer dans les Mitsvot, faire plus que d'habitude, et arrêter certaines choses contraires à la Torah.
Mais cela me paraît "hypocrite" d'arrêter, par exemple, de regarder mes films habituels sachant que je sais pertinemment qu'après Yom Kippour je vais revoir ces films !!
Est-ce réellement hypocrite ou est-ce mieux que j'arrête, sachant que je vais les revoir juste après ces 10 jours ?
Merci.
Bonjour,
1. Entre Roch Hachana et Yom Kippour, chacun doit se considérer comme « Bénoni » - 50 % de mérites et 50 % de fautes ; donc, chaque bonne action accomplie a de grandes chances de faire pencher son dossier du bon côté.
Voir Rambam, Hilkhot Téchouva, chapitre 3, Halakha 1-3.
2. La Téchouva doit se faire à chaque instant de l’année et pas uniquement durant les « 'Asséret Yémé Téchouva » - 10 jours de pénitence. Cependant, durant ces 10 jours, la Téchouva est plus facile car l’on bénéficie d’une aide Divine particulière, et les prières récitées dans ce sens sont plus rapidement exaucées.
Voir Rambam, Hilkhot Téchouva, chapitre 2, Halakha 6.
3. Pour qu’une Téchouva puisse effacer les fautes commises, il faut qu’elle soit suffisamment sincère au point où l’on fait tous les efforts pour ne plus récidiver.
Voir Rambam, Hilkhot Téchouva, chapitre 2, Halakha 1-2.
4. Durant les jours qui séparent Roch Hachana de Yom Kippour, il est habituel de faire des efforts particuliers dans l’accomplissement des Mitsvot et de certains détails de la Halakha, même si nous n’avons pas l’intention de les poursuivre après les fêtes.
L’une des raisons apportées par nos maîtres est la suivante :
Durant cette période, nous désirons prouver à Hachem, qu’en fait, nous aimons tellement les Mitsvot, que nous aurions souhaité les accomplir toutes durant le restant de l’année, mais, étant donné que nous traversons des situations difficiles [que nous espérons voir disparaître avec Son aide], cela n’est pas encore possible.
Dans Son extrême bonté [de cette période, tout particulièrement], Hachem prend cela en considération et fait abstraction de ce qui se passera plus tard.
Voir Choul’han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 603, Halakha 1 et Pisské Techouvot, chapitre 603, passage 1 et note 3.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Chana Tova !
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
