Chalom Rav,
Est-il obligatoire de faire Nétila aux enfants, même touts petits ?
Toda Rabba.
Chalom,
L’une des raisons qui justifient la Nétila du matin étant d'extraire le Roua'h Ra’a (mauvais esprit) figé sur les mains, il semblerait naturel de faire Nétila aux jeunes enfants, même à l'âge où ils sont encore dans un landau, car le Roua'h Ra’a étant sur les mains, il y a lieu de craindre un contact direct avec la nourriture.
Le Péri Mégadim a déjà fait remarquer qu'il ne comprenait pas pourquoi les gens n'étaient pas pointilleux à cette pratique, et qu'en définitive, il fallait faire Nétila chaque matin au lever à chaque très jeune enfant car il y avait un danger (par rapport à la nourriture), et celui-ci était plus préoccupant qu'une simple interdiction (Sakanta 'Hamira Meïssoura).
Maran le 'Hida a également tranché ainsi dans Moré Beetsba, ainsi que le Yaabets dans son Siddour.
Le Gaon Rabbi 'Haïm Palaggi a écrit dans son livre 'Hessed Laalafim : "Combien serait-il bon et agréable de laver les mains des touts petits enfants, afin qu'ils grandissent dans la pureté et la sainteté". D'après ces paroles, il semble qu'il n'y ait pas d'obligation à cela selon la loi stricte, mais que par Midat Ha'hassidout (mesure de piété), il est bien de faire Nétila.
Tel est l'avis de plusieurs décisionnaires, qu'obligation il n'y a pas car le Roua'h Ra'a ne réside pas dans les mains des enfants.
Ainsi confirme Rabbi Chnéour Zalman dans son Choul'han Aroukh, que de même que l'introduction de l'âme sainte s'effectue au moment de la Bar ou Bat Mitsva (13 ans pour les garçons, 12 ans pour les filles), ainsi le Roua'h Ra'a pénètre dans le corps à partir de la Bar ou Bat Mitsva. Il demeure néanmoins la raison de Rabbi 'Haïm Palaggi concernant la croissance de l'enfant dans la Kédoucha (sainteté) et la Tahara (pureté).
En conclusion, il convient de s'efforcer de faire Nétila aux enfants, au moins dès l'instant où ils sont susceptibles de toucher les aliments; ainsi ils grandiront dans la sainteté et la pureté et tout le monde pourra en témoigner. Tel est l'usage aujourd'hui chez toutes les personnes craignant Hachem.
Kol Touv.