Bonjour Rav,
Est-ce considéré comme un danger inconsidéré de faire de la moto d'après les normes de nos Sages ?
Bonjour,
Il serait difficile d'interdire la conduite d'une moto [Halakhiquement parlant], mais il serait autant difficile d'en permettre l'utilisation.
En d'autres termes : les motards ignorent certainement, consciemment ou inconsciemment, certains des dangers encourus par l'utilisation de cet engin.
Lisez ce qui suit. Source : Wikipédia.
D'après l'ONISR, la mortalité en deux roues motorisées est en lente régression depuis les années 1980 relativement à l'évolution du parc motorisé. Celui-ci a été multiplié par 6,7 depuis 1970, la mortalité à moto ayant augmenté d'un facteur 2,3 seulement.
La moto reste cependant l’un des modes de transport les plus dangereux. Le taux de mortalité des motards est deux fois plus élevé que celui des automobilistes. Cela provient principalement du fait que les motocyclistes n’ont pas de carrosserie pour les protéger ; les lésions qui en résultent se limitent rarement à des traumatismes (fractures, contusions) mais comprennent également des dermabrasions et des brûlures en cas de contact de la peau avec la route. Voilà qui souligne l’importance d’une infrastructure sûre pour ce type d'usagers. C'est pour ça qu'ils disposent souvent d'une combinaison, limitant les risques de brûlures.
Le Centre européen d'études de sécurité et d'analyse des risques (CEESAR) a poussé ses recherches dans les domaines de la biométrie et de la physiologie de la conduite, le système routier en général et ses infrastructures et a élaboré des scénarios types d'accidents. Ce centre a émis des propositions d'améliorations des équipements de protection mais aussi des normes liées, y compris celles servant à l'homologation des casques ; certains tests en effet mériteraient des modifications pour pleinement juger de leur efficacité[3].
Quelques chiffres sur les sources d'accidents :
Dans plus d'un cas sur trois (37,4 %), le deux-roues est responsable :
Lorsque le motard est responsable, une fois sur trois cela est dû à un manque de visibilité ;
Une fois sur trois cela est dû à une erreur de décision ;
Dans plus de la moitié des cas (50,5 %), l'automobiliste est responsable :
Lorsque l'automobiliste est responsable, près de trois fois sur quatre cela est dû à un manque de visibilité ;
Près d'une fois sur quatre cela est dû à une erreur de décision.
Dans le restant des cas d'accidents, l'environnement est en cause dans 7,7 % de tous les cas :
2 % des cas la météo ;
2 % des cas dû à un entretien défectueux de la route ;
1 % des cas dû à de mauvais tracés ;
1 % des cas dû à des travaux et risques temporaires
Le facteur prépondérant d'accident est donc la visibilité, en particulier les automobilistes très souvent n'ont pas vu le motard.
Remarque : si l'on ne considère que les accidents mortels, la responsabilité du motard augmente à 53,4 % des cas contre 33,3 % pour les automobilistes.
Les infrastructures routières
Conçues avant tout pour les voitures, elles tiennent rarement compte des caractéristiques physiques de la moto, pour laquelle elles peuvent être dangereuses. La dispersion des responsabilités entre les gestionnaires du réseau routier (État, collectivités territoriales) et la faiblesse des normes en matière de mobilier urbain constituent les principales causes de ces dysfonctionnements.
Elles se classent en deux catégories :
Celles susceptibles de provoquer la perte d'adhérence indispensable à l'équilibre du deux-roues : peinture au sol glissante (passages piétons), bouche d'égout, accumulation de gazole/gravier, nid de poule, ralentisseurs non homologués de type coussin berlinois, etc. ;
Celles susceptibles de provoquer des blessures ou de les aggraver en cas de choc : absence de lisse inférieure sur les barrières latérales à effet guillotine, structure agressive du mobilier urbain (bac à fleur, bitte en acier, etc.).
Les risques courants
Une fatigue générale, générée par un manque de sommeil et un quotidien stressant, est dangereuse pour tous les usagers de la route. Or, l'équilibre physique et mental du motard assure la tenue de son équilibre sur la moto. Cette fatigue, plus que la régularité du temps de parcours, devrait inciter à ralentir, ce qui n'est pas toujours le cas. La conduite d'un deux-roues peut être remplie d'automatismes et de prises de risque rendues moins anormales par l'habitude. Une remise en cause régulière du pilotage ainsi que l'inscription à des stages de pilotage favorisent la sécurité. Si les sensations que procure l'essorage de la poignée donne des envies de recommencer, mieux vaut opter pour l'utilisation d'un circuit sécurisé. Bien que la moto permette l'expression d'une volonté de différenciation des autres usagers, il faut absolument éviter l'agressivité par le bruit excessif ou les excès de vitesse. Malgré une tenue vestimentaire qui peut être pénible à supporter les jours d'été, beaucoup de motards préfèrent transpirer plutôt que risquer des séquelles à vie liées au manque de protection comme les brûlures profondes de second et troisième degré nécessitant des greffes de peau.
D'une façon générale, ces points sont importants :
Les autres usagers perçoivent mal les deux-roues : ceci doit être une évidence pour les motards pour qu'ils agissent en conséquence ;
Eviter les angles morts, les zigzags et les pleins phares intempestifs ;
Adapter sa vitesse non pas seulement en fonction de l'adhérence mais plutôt en fonction de l'environnement (piétons, zone résidentielle, vent) ;
Etre courtois, respectueux et tolérant pour calmer les esprits ;
S'assurer du respect de la règle « je contrôle et j'avertis », bien souvent négligée par les automobilistes.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.