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Faire 'Arvit avant Motsaé Chabbath

Rédigé le Mardi 13 Décembre 2016
La question de Ouriel P.

Bonjour Rav,

Est-il permis de faire 'Arvit d'après Chabbath avant la fin de Chabbath ?

N'y a-t-il pas un problème par rapport à la Havdala que l'on récite dans la 'Amida de 'Arvit d'après Chabbath ?

Merci beaucoup.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40358 réponses

Bonjour,

Ci-dessous, les détails permettant de répondre à votre question :

Prier 'Arvit avant la fin du Chabbath

A priori, il faut commencer 'Arvit le plus tard possible, ou au moins à l’heure de la tombée de la nuit.

Voir Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 293, Halakha 1.

En cas de vrai besoin [il faut contacter un Rav pour obtenir une permission, car c’est uniquement dans certains cas, assez rares, que…], cela est permis depuis l’heure du Plag Hamin’ha [et pas avant], et il faudra réciter « Ata ‘Honanetanou » - le passage de la Havdala dans la 'Amida.

Voir Talmud Brakhot 27b, Tossefot passage « Tsalé », Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 293, Halakha 3, et Michna Broura, passages 8-9.

Dans une telle éventualité, il faudra obligatoirement réciter à nouveau les trois paragraphes du Chéma', après la tombée de la nuit.

Faire un travail interdit avant l’heure de la tombée de la nuit

Avant l’heure de la tombée de la nuit du samedi, il est strictement interdit de faire un quelconque travail.

Voir Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 293, Halakha 2.

Vous posez la question suivante :

« N'y a-t-il pas un problème par rapport à la Havdala que l'on récite dans la 'Amida de 'Arvit d'après Chabbath ? »

Réponse :

Vous posez une excellente question.

Comment-est-il possible de réciter la Havdala dans la 'Amida [et même celle que l’on récite avec le verre de vin, mais sans la Brakha sur la bougie - Choul'han ‘Aroukh chapitre 293, Halakha 3] alors qu’il fait encore grand jour ?

Le Rambam fait allusion à cette question dans Hilkhot Chabbath, chapitre 29, Halakha 11.

Selon ce qui apparaît de ce qu’il écrit, cette Brakha est une louange adressée à Hachem, non pas pour ce qui se passe à l’instant où la prière est récitée [obligatoirement], mais [également] pour ce qui se passera dans les moments qui suivent.

D’ailleurs, la traduction du texte de la Havdala convient parfaitement avec cette explication du Rambam.

L’auteur du Nimouké Ora’h ‘Haïm [Rabbi Elazar ‘Haïm Chapira], chapitre 293, premier passage, pose également cette question. Dans un premier temps, il fait allusion à la réponse citée ci-dessus, mais, par la suite, reste, apparemment, sans réponse pour la Havdala récitée avec le verre de vin [son étonnement est étonnant, puisque cela est mentionné explicitement dans le Talmud Brakhot 27b].

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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