Bonjour,
Rachi rapporte sur Choftim 21, 12 un enseignement de Yébamot :
Lorsqu'on fait asseoir sur un fût de vin une femme, chez celle qui n'est pas vierge, l'odeur du vin monte jusque dans sa bouche. Chez celle qui l'est encore, l'exhalaison ne s'élève pas.
Nous savons aujourd'hui qu'il n'en est rien.
Ainsi, comment interpréter cet enseignement ?
Le corps humain a-t-il changé, comme le dira parfois la Guémara ?
Doit-on comprendre ici une parabole qui nous guiderait vers un quelconque message des Sages ?
Merci beaucoup.
Bonjour,
L’enseignement de Rachi mentionné dans votre question est rapporté à deux endroits du Talmud ainsi que dans le Choul’han ‘Aroukh :
Voir :
Talmud Yébamot 60b,
Talmud Kétoubot 10b,
Choul’han ‘Aroukh - Even Haézer, chapitre 68, Halakha 4.
Ce n’est absolument pas une parabole.
Nos Sages racontent que Rabban Gamliel a prouvé à un jeune marié que sa femme était encore vierge grâce au procédé dont il est question.
Voir Talmud Kétoubot 10b.
De nos jours, on ne pratique plus cette vérification pour plusieurs raisons :
1. Les jeunes filles perdent parfois leur virginité suite à des phénomènes physiologiques.
2. Les vins actuels ne sont plus aussi forts qu’à l’époque, ce qui fausse la vérification. Voir ‘Helkat Mé’hokek, passage 3 sur Choul’han ‘Aroukh - Even Haézer, chapitre 68, Halakha 4.
3. Il faut être un expert compétent ayant acquis une grande connaissance dans ce domaine. De nos jours, il n’en existe pas. Voir Taz, passage 2, sur Choul’han ‘Aroukh - Even Haézer, chapitre 68, Halakha 4.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.