Chalom Rav,
Je ne comprends pas la phrase à la fin de la 'Amida : "Elokaï Nétsor Léchoni Méra".
Pourquoi demander que mon âme se taise et soit comme de la poussière pour tous ?
Toda.
Bonjour,
Le passage Elokay ! Nétsor Léchoni Méra’ … est tirée du Talmud Brakhot 17a.
Il s’agit d’une prière qu’ajoutait l’un de nos grands Sages avant de conclure la prière quotidienne.
En hébreu, la phrase qui vous interpelle est la suivante :
« Vélimkalélay Nafchi Tidom, Vénafchi Ké'afar Lakol Tihyé »
Il n’y a pas mieux que les mots du Rav Munk [Le monde des prières, page 187] pour exprimer le sens de cette prière :
« Notre maître implore, ici, Hachem, afin que même un outrage prononcé à son égard le laisse impassible et imperturbable. Il supplie le maître du monde afin qu’il puisse éviter les paroles rancunières et persévère, toujours, dans la voie de la patience et de la modestie.
Pourquoi ?
Car, c’est précisément, la vertu de la maîtrise de soi-même qui détermine Hachem à pardonner les fautes des hommes et à écouter leurs prières ».
Il y a de très nombreuses références où nos Sages font l’éloge du silence et de l’indulgence et mettent en relief la valeur de celui qui excuse volontiers et qui est enclin à pardonner. En voici quelques-unes :
Talmud Chabbath 88b, Talmud Yoma 23a, Talmud ‘Houlin 89a, Talmud Roch Hachana 17a, Talmud Sanhédrin 7a, Talmud Guitin 7a, Talmud Baba Kama 93a, Talmud Taanit 25b.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
