Chalom Rav,
Concernant l'interdit de Cha'atnez, connaissez-vous des enseignes ou des marques de vêtements (en France) "Cachères", où il est possible d'acheter des vêtements "les yeux fermés" ?
Toda.
Chalom,
Vous posez une excellente question.
Sachez que même s'il existe des marques de vêtement qui vous proposent des vêtements avec une étiquette "garantie sans Cha'atnez", cette étiquette n'a qu'une valeur statistique, c'est-à-dire qu'un "Bodek Cha'atnez" (un vérificateur de Cha'atnez) vérifie un échantillon de vêtements sur une chaîne de fabrication dans l'usine ou en dehors de l'usine, et en fonction des résultats plus ou moins probants, accordera ou non une étiquette sur les vêtements qu'il aura vérifiés. Si la vérification est positive, au sens ou les vêtements vérifiés ne contiennent pas de Cha'atnez, c'est-à-dire de mélange interdit de laine et de lin, le producteur de vêtements se sentira en mesure d'apposer une étiquette "garantie sans Cha'atnez" sur l'ensemble des vêtements issus de ladite chaîne de fabrication.
Or, il est évident qu'on ne peut en aucune manière accorder la moindre crédibilité à ce genre de vérification, ne serait-ce que du fait que les composants vestimentaires changent de manière assez régulière sur une chaîne de fabrication de vêtements pour des raisons diverses et variées : rupture de stock d'un composant vestimentaire particulier (fil, pièce de tissu ou autre), changement de fournisseur etc.
Par conséquent, dès lors que vous avez acheté un vêtement susceptible de contenir du Cha'atnez, vous devez impérativement le faire vérifier par un Bodek Cha'atnez compétent.
En effet, il s'agit d'un commandement négatif de la Torah : "Un vêtement composé d'une étoffe mixte de laine et de lin tu ne vêtiras pas" (Vayikra 19,19). Nos Sages enseignent que celui qui s'habille avec des vêtements contenant du Cha'atnez ne pourra espérer que ses prières soient exaucées, ainsi qu'il est rapporté au nom des Sages de la Kabbale, dans le commentaire du Rikanati sur le verset précité. Davantage encore, on rapporte au nom du Noda Biyéhouda, Rabbi Yé'hezkel Landau, dans son livre "Drouché Hatsla'h" (Drouch 8, Ote 6), que même après qu'une personne ait arrêté de fauter et ne porte plus d'habits contenant du Cha'atnez, ses prières sont rejetées pendant encore une période de quarante jours.
Je vous conseille d'être particulièrement attentif à l'accomplissement scrupuleux de ce commandement négatif et de ne pas chercher de quelconque raccourci. Vous n'en retirerez que des bénéfices. Faites en sorte également que votre entourage familial respecte cette Mitsva ; vous leur permettrez ainsi de voir leurs prières plus facilement exaucées.
Vous pouvez consulter ce lien pour comprendre mieux encore l'importance du Cha'atnez : http://www.torah-box.com/etudes-ethique-juive/pensee-juive/19-ans-sans-enfant-puis-cha-atnez_6230.html
Béhatsla'ha !