Bonjour,
J'ai lu dans le livre Torah-box sur le Rav Kanievsky pleins d'histoires où il bénit les gens en leur demandant d'étudier un sujet de Torah en rapport avec leur problème : pour un mal de dents étudier le chapitre Chen, pour un mal de tête le commentaire du Roch etc.
De façon générale, même sans la Brakha d'un Gadol, est-ce que étudier un sujet de Torah en rapport avec notre manque peut accélérer la délivrance dans ce domaine ? Par exemple si on étudie les Halakhot de commerce, est-ce que cela agit concrètement sur la Parnassa ? Si on étudie les Halakhot du mariage, est-ce que ça peut accélérer la venue du Zivoug ?
Si oui, quelles sont les sources à cela ?
Merci.
Bonjour,
1. Agir de la sorte est très bénéfique étant donné que l'étude de la Torah [surtout si elle touche une Mitsva liée à un membre précis - voir ci-dessous, paragraphe 2] est la meilleure guérison. Voir Chémot, chapitre 15, verset 26, Michlé, chapitre 4, verset 22, Michlé, chapitre 3, verset 18, Talmud Erouvin 54a, Talmud Ta'anit 7a.
2. Dans le Séfer 'Harédim, Rabbi Elazar Azkhari [1533-1600], compagnon d’étude de Rabbi Yossef Karo [1488-1575] et du Ari zal [1534-1572], détaille les 613 Mitsvot en les classant par différentes catégories. Chaque catégorie rassemble les Mitsvot accomplies par l’un des membres essentiels du corps.
3. Dans le Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 61, Halakha 3, il est mentionné que dans les paragraphes du Chéma que nous lisons tous les jours, il y a 245 mots. Chaque mot est une guérison pour l’un de nos membres. Dans le corps humain, il y a 248 membres. Pour faire bénéficier tous les membres, nous devons répéter les trois derniers mots : Hachem Elokékhème Emet.
Le Midrash qui est à l’origine de cette Halakha est rapporté par le Michna Broura, chapitre 61, passage 6.
4. Une personne questionna son Rav :
« Il y a un an, j'ai subi une luxation à l'épaule gauche, après quoi j'ai vérifié mes Téfilines. La semaine dernière, j'ai encore subi une luxation à la même épaule. Rav, pourquoi ? Merci de me donner conseil. »
La réponse du Rav fut la suivante :
De nos jours, nul n’est en mesure de mettre le doigt sur l'explication d'un tel phénomène.
Cependant, il y a quelques centaines d'années, le Ari zal a dit qu'une telle complication peut être imputée à la négligence de certaines Halakhot concernant la Nétilat Yadaïm [Mayim A'haronim] précédant le Birkat Hamazone.
L'épaule, en hébreu, se dit Katèf. Les lettres qui composent ce mot sont Khaf-Tav-Fé.
Ce sont également les lettres qui composent le mot Tékhèf [Tav-Khaf-Fé] signifiant : "de suite", "juxtaposé", etc.
Avant de réciter le Birkat Hamazone, il faut faire "Mayim 'Aharonim" [se rincer les mains conformément à la Halakha]. De suite après, il faut commencer le Birkat Hamazone.
Le Ari zal dit à la personne qui souffrait à l'épaule [Katèf] que cela était dû au fait qu'elle négligeait cette Halakha et marquait une grande interruption avant de commencer le Birkat Hamazone. Voir Yabi'a Omer, volume 8, Ora'h 'Haïm, question 20 et volume 9, Ora'h 'Haïm, question 4, passage "Anokhi Haroé".
5. Il va sans dire que, de nos jours, nous ne sommes pas en mesure de deviner quoi que ce soit, mais il ressort des paroles du Ari zal, un enseignement très clair : les problèmes de santé sont assez souvent une suite "logique" / "inéluctable" de notre manière d'accomplir les Mitsvot [sans les étudier dans les détails, il n'est pas possible de les accomplir correctement]. Voir Chémot, chapitre 15, verset 26.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.