Bonjour Rav,
J’entame des études de médecine cette année et m’est venu une sorte de réflexion au niveau du « rôle » du médecin dans la Torah.
Je me demandais si on en parlait, et si oui, comment était-il considéré ? Est-ce une forme « d’intermédiaire » d’Hachem, qui fait passer la guérison ou le décès ? Le médecin a-t-il même un libre arbitre, puisque c’est D. Qui donne la guérison et la mort ? Dans ce cas, est-ce seulement un instrument de la volonté divine, c’est à dire qu’en réalité, les erreurs médicales qu’il pourrait commettre viendraient du ciel, de même que les guérisons qu’il apporterait ?
Enfin, y a t il un mérite particulier à être médecin dans la Torah ou est-ce comparable à n’importe quel autre métier ?
C’est un peu les questions qui me viennent quand je réfléchis à tout ça, j’avoue que c’est un peu brouillon mais j’espère que vous comprendrez ma pensée !
Merci d’avance !
Bonjour,
Vous écrivez : "J’entame des études de médecine cette année et m’est venu une sorte de réflexion au niveau du « rôle » du médecin dans la Torah. Je me demandais si on en parlait, et si oui, comment était-il considéré ? Est ce une forme « d’intermédiaire » d’Hachem, qui fait passer la guérison ou le décès hasvechalom ? Le médecin a-t-il même un libre arbitre, puisque c’est D. Qui donne la guérison et la mort ?"
Réponse : La médecine est l'une des nombreuses sciences / sagesses existantes. Hachem, dans Sa Torah, a donné la permission de l'utiliser pour guérir les malades. Chémot 21, verset 19, Talmud Brakhot 60a, Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 336, Halakha 1.
Il va sans dire que le médecin a l'obligation de respecter la vie humaine, de protéger la santé des patients ou de soulager leurs souffrances.
Vous écrivez : "Dans ce cas, est-ce seulement un instrument de la volonté divine, c’est à dire qu’en réalité, les erreurs médicales qu’il pourrait commettre viendraient du ciel, de même que les guérisons qu’il apporterait ?"
Réponse : comme nous l'avons souligné, le médecin a l'obligation de pratiquer la médecine avec intégrité, droiture et honnêteté. Il doit faire tous les efforts dans ce sens ! Si un accident se produit, la Halakha ne lui en voudra pas [vu qu'il a fait tous les efforts possibles].
Vous écrivez : "Enfin, y a t il un mérite particulier à être médecin dans la Torah ou est-ce comparable à n’importe quel autre métier ?"
Réponse : chaque métier est une source de bien pour notre entourage. La médecine, vu qu'elle favorise la guérison, apporte une valeur ajoutée à ce métier. Nos Sages disent : "Le meilleur des médecins ne mérite pas le Gan Eden" Talmud Kiddouchine 82a. Le Maharcha et le 'Hida [Peta'h Enayim sur Talmud Kiddouchine 82a] expliquent : c'est du fait que, "parfois", il s'appuie trop sur son savoir et son expérience et ne se concerte pas suffisamment avec ses confrères. Une telle conduite peut entraîner la mort d'un patient. Certains de nos maîtres expliquent : Le médecin est tellement sûr de lui qu'il oublie que sa santé, à lui-même, dépend d'Hachem et non de ce qu'il consomme et de son savoir, aussi étendu soit-il.
Tout n'est pas dit à ce sujet.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.
