Chalom,
J’aimerais savoir si exercer le métier de juge était interdit selon la Torah ?
Car juger quelqu’un est interdit, donc est-ce que le métier l’est aussi ?
Qu'en est-il du métier d’avocat, qui suscite souvent à mentir ?
Chalom Ouvrakha,
Il est en effet interdit de devenir juge, car on va juger avec les lois des non-juifs, ce qui est interdit, car nous devons juger avec les lois de la Torah (Dayan - juge rabbinique) (Voir Ramban au début de la Parachat Michpatim et Tour Beth Yossef 'Hochen Michpat Siman 26).
Par contre, en ce qui concerne le métier d'avocat, puisque l'on vient défendre son client pour que celui-ci ne soit pas accusé et condamné à tort, cela est toléré, même si nous nous trouvons dans un tribunal laïc ou non-juif.
Mais, comme vous le faites si bien remarquer, parfois, en mentant, l'avocat réussit à gagner, et il peut même réussir à effrayer à tort son adversaire (en lui faisant croire par exemple qu'il devra payer les frais d'avocat etc., et cette assignation n'est pas prise en considération par la Halakha).
Il y aura alors deux interdits : 1. faire peur à tort à quelqu'un pour qu'il retire sa plainte ou qu'il paye ce qu'il doit, 2. si ce dernier ne se rétracte pas et qu'il perd son procès, il est interdit selon la Halakha d'exiger les frais de dossiers (Grama Bénézikine) et ceci est considéré comme du vol.
Ce ne sont pas tous les avocats qui ont la force de résister à la tentation et de ne pas réaliser certains interdits "légaux" pour arriver à leur fin (faim). On pourrait même dire de manière ironique, et en exagérant un peu, et pour reprendre votre expression, qu'un avocat est un menteur "diplômé".
Quoi qu'il en soit, le métier d'avocat est toléré, mais il faudra respecter plusieurs règles pour ne pas voler et juste sauver et défendre votre client, et cet équilibre n'est pas facile à trouver.
Kol Touv.