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Être heureux malgré la pression extérieure

Rédigé le Jeudi 27 Février 2014
La question de Michele H.

Bonjour,

Je me permets de vous demander un conseil.

Je suis venue seule en Israël en 84, me suis mariée en 87, ai divorcé en 91, suis retournée en France avec mon fils âgé de 3 ans, suite au décès de mon papa. En 2011, voyant que mon fils était autonome, je suis revenue en Israël, toujours seule.

Ma mère habite en France. Elle et moi avons toujours eu beaucoup de rapports conflictuels dus à nos différences (Israël, religion, éducation de mon fils etc.). Mon frère unique, qui est plus proche d'elle, a mis du temps à reconnaître qu'elle souffrait d'une dégénérescence de la mémoire, et en novembre 2013, le diagnostic est tombé et le traitement pour ralentir les effets de la maladie a commencé.

Depuis, mon frère se réfugie dans son travail, c'est toujours moi qui appelle pour avoir des nouvelles, et il est toujours très expéditif. Pour lui, si je suis tellement inquiète, je n'ai qu'à venir auprès d'elle... Mais je vis en Israël, et si je reste seule avec elle plus de deux heures, je craque !

Mon fils est marié Baroukh Hachem, mais il vit en France. De mon côté, j'ai rencontré un homme merveilleux après tant d'années de solitude. Nous avons 11 mois encore pour préparer son Alya, pour fonder notre foyer en Israël ! Ce n'est pas facile d'allier le travail avec des déplacements, mais j'ai du mettre ma vie professionnelle de côté pour l'aider à préparer tout cela, et bien sûr pour mieux nous connaitre, j'en ai profité pour rendre visite à ma famille, et à ma mère.

D'après vous, comment me sentir plus apaisée de ce nouveau bonheur avec le comportement égoïste de mon frère qui me culpabilise quelque peu ?

J'attends votre réponse rapide, car je dois repartir bientôt !

Merci et Kol touv.

La réponse de Rav Yossef LORIA
Rav Yossef LORIA
1202 réponses

Chalom,

Un homme (notamment votre frère) et une femme divorcée (notamment vous) sont tenus de respecter leur parent (Choul'han Aroukh, Yoré Dé'a, ch. 240, par. 17) même si ces derniers se comportent durement avec leurs enfants (Idem, par. 8), et à moins que les parents ne leur demandent de transgresser des commandements de la Torah (Idem, par. 15).

Par conséquent, il ne faut pas craquer, mais être patiente (Idem, par. 10) en prenant conscience que le salaire de cette Mitsva est incommensurable, et qu'il apporte la longévitude à celui qui l'accomplit.

Faites donc le maximum sans vous culpabiliser et sans prendre cas des remarques désobligeantes de votre frère, tout en continuant à fonder un foyer dans la Torah au plus vite et Bémazal Tov, Amen !

Mékorot / Sources : Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa.
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