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Etre chirurgien esthétique d'après la Torah

Rédigé le Jeudi 18 Juin 2020
La question de Anonyme

Bonjour,

Je suis actuellement en deuxième année de médecine.

J’ai le temps avant de choisir ma spécialité, mais ma question est la suivante : si je suis amené à choisir une spécialité en rapport avec la chirurgie esthétique (réparatrice ou purement esthétique), cela est-il contraire à l’esprit ou aux règles de la Torah ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

1. Dans la majeure partie des cas, la chirurgie réparatrice ne pose pas de problème.

2. Pour la chirurgie esthétique, les choses sont un peu différentes. Voir paragraphe 5.

3. Si le patient est un homme non-juif, cela ne pose aucun problème, si sa vie n'est pas mise en danger.

4. Si le patient est une femme juive ou non non-juive, contactez-nous par le biais du service téléphonique. Depuis la France, au 01.80.20.50.00. Depuis Israël, au 02.374.15.15.

5. Si le patient un homme juif, lisez ce qui suit :

Si une personne a subi un dommage corporel, suite à un accident par exemple, ou à une brûlure grave, il est permis d’avoir recours à la chirurgie réparatrice pour retrouver son aspect d’origine.

Autre permission : si une personne a un défaut physique dont elle souffre terriblement. Exemple : au niveau du nez, des dents, des cheveux et surtout si elle pense que cela pourra lui venir en aide afin de trouver un conjoint ou si l’on est marié et que cela pourra faire disparaître une gêne quelconque, alors il est permis de faire appel à la chirurgie esthétique, si et seulement si cela ne met pas sa vie en danger...

Voir Iguerot Moché, ‘Hochen Michpat, volume 2, réponse 66 et Yabi'a Omer, volume 8, ‘Hochen Michpat, réponse 12, Yalkout Yossef - Otsar Dinim Laïcha Vélabat [édition 5765] chapitre 56, Halakha 6.

Mais attention, s’il s’agit de transformer son corps ou son visage, dans l’unique intention d’esthétique et non pour corriger un défaut dérangeant, alors là, c’est à éviter, car la "blessure" du corps n’est permise que si elle permet une guérison ou la correction d’un vrai défaut.

Voir Tsits Eliezer, volume 11, réponse 41 et Rav Chlomo Zalman Auerbach dans Min’hat Chlomo, volume 2-3, réponse 86, passage 3.

Nos maîtres prennent en considération l’enseignement de nos Sages dans le Talmud :

Notre corps ne nous appartient pas et nous n’avons pas le droit de l’endommager ou de le modifier comme bon nous semble. Voir Talmud Baba Kama 91a-91b et Choul'han ‘Aroukh - ‘Hochen Michpat 420, Halakha 31.

Si l' "opération" présente un quelconque danger, cela n'est pas permis et il faut s'adresser de nouveau à un Rav compétent.

Voir Iguerot Moché volume 7, 'Hochen Michpat question 66.

D'après certains décisionnaires, la chirurgie esthétique n'est pas permise si facilement et il faudrait, selon eux, investir plus de temps dans la prière afin d'implorer le Maître du monde pour que le problème en question disparaisse.

Voir Tsits Eliézer volume 11 question 41 et Chévet Halévi volume 6, question 198.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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