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Envie de mariage, études profanes et Yéchiva

Rédigé le Dimanche 20 Février 2022
La question de Anonyme

Bonjour,

Je suis un homme, j'ai 23 ans.

Je suis impatient de me marier, mais le problème c'est que je suis encore étudiant, donc je n'ai pas les moyens de faire vivre une famille.

De plus, j'étudie la Torah depuis seulement six mois, autant dire que je n'ai que très peu de connaissances.

Le problème est que je finis mes études profanes dans trois ans, je serai alors âgé de 26 ans.

Si je décide d'aller en Yéchiva après, j'aurai plus de 28 ans quand je me marierai.

C'est dans très longtemps et je pense que ça fait très vieux pour se marier.

Comment pensez-vous que je devrais m'organiser pour pouvoir me marier le plus rapidement possible dans cette situation ?

La réponse de Rav Yona GHERTMAN
Rav Yona GHERTMAN
129 réponses

Chalom, 

Le Rambam écrit : "L'usage des hommes sensés est de commencer par établir une activité pour gagner sa vie, puis d'acheter une maison pour y vivre, et ensuite, de se marier (...)" [Hilkhot Déot 5, 11]. Il se fonde sur le passage du Talmud enseignant que la voie classique est de "construire une maison ; planter une vigne [pour en tirer sa subsistance] puis épouser une femme" [Sota 44a; cf. le Daf 'al Daf sur Ibid., quant à l'inversion effectuée par le Rambam entre "l'activité" et "la maison"].

Cependant, dans son commentaire sur ce passage, le Maharcha écrit que cet ordre est valable uniquement pour celui qui a la possibilité d'agir ainsi. Cela signifie que celui qui n'a pas l'assurance de bien gagner sa vie doit tout de même chercher à se marier. En effet, le mariage n'est pas réservé aux gens aisés, mais à tous les hommes [Yalkout Yossef, Sov'a Séma'hot, Dracha Lé'hanoukat Habaït].

De plus, le Rambam et le Choul'han 'Aroukh écrivent qu'un homme doit commencer par l'étude de la Torah, puis se marier ensuite ; car s'il se marie d'abord, son esprit ne sera pas libre pour l'étude. Cependant, s'il est mal à l'aise dans sa vie du fait de ne pas être encore marié, il devra alors se marier en premier, puis étudier la Torah [Hilkhot Talmud Torah 1, 5 et Choul'han 'Aroukh Yoré Déa 256, 2; d'après Kidouchine 29b. Cf. également Hilkhot Ichout 15, 2-3 et Even Ha'Ezer 1, 3-4]. 

Par conséquent, nous constatons qu'il y a à chaque fois une situation idéale (avoir une activité / avoir déjà étudié avant de se marier) et une situation à posteriori, lorsqu'il n'est pas possible d'agir idéalement. En tout état de cause, si vous ressentez vraiment le besoin de vous marier, alors il n'est pas obligatoire d'attendre d'avoir votre situation professionnelle définitive, ni d'avoir étudié au préalable en Yéchiva.

Ce n'est pas toujours facile, mais beaucoup d'étudiants travaillent en parallèle de leurs études. De plus, certains ont des parents pouvant les aider au début de leur mariage. 
Aussi semble-t-il que vous pouvez dès à présent commencer à faire des Chiddoukhim (rencontres en vue d'un mariage), et exposer à la fiancée que vous trouverez Békarov Bé'ezrat Hachem ce dilemme que vous ressentez, tant en ce qui concerne la longueur de vos études, que votre volonté d'étudier la Torah. Si la jeune femme que vous rencontrez partage votre aspiration à fonder un foyer de Torah, alors elle pourra vous aider à trouver une solution, vous permettant de commencer à construire un foyer et à étudier la Torah, tout en terminant vos études. 

Qu'Hachem vous comble de Brakhot, et vous permette de vous marier prochainement, afin de fonder un foyer de Torah et de Mitsvot, avec une bonne Parnassa.

A votre disposition pour plus de précisions, 

Kol touv

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