Chalom Rav,
Il y a quelque chose qui me trouble depuis un moment, ça fait un bon bout de temps que ça m'arrive. Je m'explique.
Quand je marche dans la rue, j'ai toujours l'impression qu'il y a une présence derrière moi qui me veut du mal, je l'imagine avec un couteau ou un marteau. Pareil quand je suis parmi une foule, j'ai l'impression qu'un arabe va sortir de nulle part, qu'il va poser sa bombe et ensuite criera "Alla Ouakbar".
C'est angoissant comme sensation et surtout paralysant. Je suis toujours en train de me faire des films...
J'habite en France, et ce n'est pas en rapport avec ce qui se passe actuellement en Israël, ça fait déjà un moment que cette situation dure.
Si vous pouvez m'aider, me donner quelque chose à lire ou à porter sur moi pour me protéger (même si Hachem est toujours là) ou me libérer de ces idées noirs.
Merci beaucoup et surtout 'Hazak.
Chalom,
Le simple fait de regarder régulièrement la télévision ou même systématiquement les informations peut déjà expliquer le phénomène, si on parle à la base d'une personne sensible.
En effet, les médias déforment notre perception de la réalité et cela peut tout à fait réveiller en nous des phobies. On ne nous parle que de catastrophes mais jamais des bonnes choses, qui sont pourtant le quotidien de la grande majorité des êtres humains.
Par exemple, on vous raconte qu'un homme marchait dans la rue et soudainement un terroriste vient le poignarder. Mais ce même jour, on ne vous raconte pas que des milliards d'êtres humains marchaient dans la rue et qu'il ne leur est arrivé absolument rien de mal. Ils sont arrivés en bonne santé à l'endroit où ils souhaitaient se rendre.
D’un point de vue émotionnel et affectif, la catastrophe va donc prendre en nous une place complètement disproportionnée.
En bref, je vous conseille d'être moins connectée aux medias, de faire de temps en temps des promenades dans la nature et de répéter au quotidien "Ein ‘Od Milévado" ("Il n'y a rien d'autre que Lui") ou encore "Gam Ki Elekh Béguèy Tsalmavèt Lo Ira Ra' Ki Ata ‘Imadi'' ("Dussé-je suivre la sombre vallée de la mort, je ne craindrais aucun mal, car Tu serais avec moi").
Kol Touv.