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Enlever une écharde à son père

Rédigé le Mardi 14 Février 2017
La question de Eric A.

Chalom Rav,

Si mon père me demande de lui enlever une écharde, puis-je le faire ?

Cordialement.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40333 réponses

Bonjour,

Votre question touche de nombreuses situations similaires dans la vie courante : effectuer une opération chirurgicale à son père, lui couper les cheveux, lui faire une piqûre, etc.

La réponse à votre question est mentionnée dans le Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 241, Halakha 3.

Voici quelques détails :

1. Il est interdit de retirer l’écharde ayant pénétré dans la peau de son père ou de sa mère.

2. Selon les décisionnaires Ashkénazes, cela est permis, si le père est soufrant et que l’on ne dispose pas d’une autre personne.

D’après certains décisionnaires :

Si le fils rend service gratuitement et que les autres personnes le rendent moyennant un paiement, cela est considéré comme s’il n’y avait pas d’autres personnes. Rav Tsvi Pessah Frank n’est pas d’accord avec cela. Har Tsvi, Yoré Déa, question 197 et Kountrass Ma'ané Piv [Rav Yoram Sérih] - Kiboud Av Vaème, page 40.

S’il est vraiment difficile au père de se déplacer et que personne n’est en mesure de se déplacer, l’interdiction n’est plus en vigueur pour le fils.

Voir Vayevarekh David [Rav Israël David Harfenes], page 333.

3. Selon les décisionnaires Séfarades, il faut faire tous les efforts possibles pour trouver une autre personne, et c’est uniquement en cas de force majeure que le fils pourra retirer l’écharde.

Voir Ben Ich ‘Haï, année 2, Parachat Choftim, Halakha 24.

4. Dans les deux cas précédents, il est bien que le fils demande pardon à son père, après l’intervention. Voir Torat Hakiboud [Rav Baroukh ‘Horech] page 200 et Yalkout Yossef - Kiboud Av Vaème, chapitre 16, page 694, Halakha 4.

N.B.

La grande majorité des décisionnaires [contrairement au Min’hat ‘Hinoukh, Mitsva 48] pensent qu’il n’est pas possible au père d’être Mo’hèle [pardonner la blessure et la douleur subies] afin qu’il soit permis à son fils de lui faire une blessure qui entraînera du sang [c’est uniquement en cas de force majeure que l’on prendra en considération cette opinion, comme mentionné ci-dessus].

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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