Chalom Rav,
Une personne ayant était victime de viol, ou pire de viol incestueux, et ayant appris qu'elle est enceinte de ces viols, a-t-elle le droit d'avorter ?
Merci.
Chalom Ouvrakha,
Même si le viol est une chose terrible, qui est comparée par la Torah à l'assassinat (Dévarim 22,26), on ne peut pas permettre à la victime d'avorter, car l'avortement est lui aussi similaire à un assassinat.
Comprenez que le bébé dans le ventre de sa mère a déjà une âme, pourquoi n'aurait-il pas le droit de vivre ?
Dans les 40 jours après la conception, certains décisionnaires considèrent la chose comme étant moins grave, mais, quoi qu'il en soit, même dans ce cas, il faudra s'adresser à un juge rabbinique pour trancher.
Même si les choses ici-bas arrivent parfois de façon douloureuse et "anormale", on ne peut pas connaître les projets divins. Par exemple, Dina, la fille de Ya'acov, qui, elle aussi, a été victime d'un viol, a enfanté de cette relation "anormale" Osnat, qui fut la femme de Yossef Hatsaddik. Aussi, dans la Torah, on voit que la relation incestueuse entre Loth et sa fille a donné naissance à Moav, qui va donner naissance à Ruth, qui va, pour finir, mettre au monde la descendance du Roi David et du Machia'h. Qui l'aurait cru ?!
Qu'Hachem apporte la consolation et la guérison à cette pauvre jeune fille et qu'Il lui donne la force de faire le bon choix !