Logo Torah-Box

Employés non-juifs, ouvrir mon commerce Chabbath ?

Rédigé le Dimanche 1er Novembre 2015
La question de Evelyne B.

Bonjour,

Peut-on ouvrir un commerce pendant Chabbath alors que le personnel est non-juif ?

Merci à vous.

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
8155 réponses

Chalom Ouvrakha,

Le plus simple est de faire un contrat de location sur deux ou trois jours à prix fixe, par exemple 1000 euros les trois jours, ce qui vous dégage de tout problème.

Sinon, cela se complique, et, pour répondre à votre question, nous allons détailler les différentes formes de contrats qui peuvent être réalisées ou pas avec un non-juif :

a) "Kablanout" : tous les bénéfices de la journée sont donnés au juif, et celui-ci verse une somme fixe au non-juif pour son travail. Ce genre d'accord est strictement interdit s'il s'agit d'un travail effectué le Chabbath (Choul'han Aroukh 243, 1, et Michna Broura), car le non-juif travaille pour le juif.

b) "Arissout" : qui consiste à louer au non-juif un travail, et les bénéfices seront partagés.

c) "Skhirout" : simple location effectuée avec le non-juif, qui donne une somme fixe pour cela, mais cette somme est prélevée des gains.

Ces deux dernières formules de contrats sont en soi permises, puisque le non-juif travaille dans son propre intérêt, et ce n'est qu'en deuxième lieu que le juif bénéficie des gains.

Mais nos Sages l'ont tout de même interdit lorsque le magasin, le bureau, ou l'appartement est au nom du juif. En effet, ils ont craint que les gens pensent que ce magasin a été transmis au non-juif avec un contrat de "Kablanout" (Marit 'Ayin).

C'est pour cela qu'il y aura trois dérogations pour les contrats de Arissout ou Skhirout :

1) Si le juif loue le magasin d'un autre non-juif, ce magasin ne porte pas le nom du juif, et il n'y a plus rien à craindre (Rama 243, 2).

2) Si la majorité des magasins font des contrats de location (b ou c), et que ce n'est qu'une minorité qui font des contrats de Kablanout (a).

3) Si le magasin se trouve en-dehors du T'houm de la ville (domaine - 1,2 km), et que, là où il se trouve, il n'y a pas de communauté juive (Choul'han Aroukh 244).

Je rappelle qu'il est impératif de ne pas réaliser un contrat uniquement pour Chabbath, et qu'il faudra ajouter au moins un jour de la semaine dans cette location.

Enfin, toutes les dérogations susmentionnées ne sont données que lorsque le travail effectué le jour du Chabbath aurait également pu être réalisé un jour de semaine (par exemple, semer ou labourer un champ), mais si le travail effectué ne peut être réalisé que le jour du Chabbath, et que, sinon, le gain sera perdu (par exemple, un client qui ira acheter ailleurs etc.), on ne pourra permettre que si un contrat de Arissout est établi, c'est-à-dire que le non-juif a une part des gains récoltés (Michna Broura 243, fin de notation 10).

En conclusion : en général, si la majorité des magasins ne font pas de contrat de Kablanout, il faudra faire un contrat de Arissout avec le non-juif, c'est-à-dire qu'il reçoive une partie des gains, et ajouter à cela un jour de semaine.

Je vous conseille de parler avec un Rav en privé pour connaître tous les détails et vous aider à trouver les bonnes démarches.

Kol Touv.

Lois & Récits de PURETÉ FAMILIALE

Lois & Récits de PURETÉ FAMILIALE

Introduction à la Pureté Familiale, réponses aux interrogations les plus courantes et histoires vécues.

acheter ce livre télécharger sur iTunes

Avez-vous aimé ?
Soyez le premier à commenter cette réponse Rav Avraham GARCIA