Bonjour,
Y a-t-il un problème à écrire les noms de D.ieu en hébreu dans la cadre de l’art (tableaux, par exemple) ?
Merci.
Bonjour,
Cela est interdit (voir Ginzé Hakodech chapitre 7, remarque 32 au nom du Iguérot Moché). En effet, il y a des risques graves à éviter.
Explications :
Il est écrit à propos du Psaume que l’on écrit en forme de Ménora sur parchemin (dans lequel il y a des noms de D.ieu) et que l’on fixe à la synagogue, que si le cadre est vitré afin de protéger l’écriture, cela sera permis.
Par contre, ceux qui écrivent sur parchemin la Ménora et la pose dans les pages du Siddour, cela est à interdire, car, à force de toucher, cela effacera les lettres.
Voir Choul'han Aroukh Ora'h 'Haïm chapitre 1, Michna Broura 4, Cha'aré Téchouva 3.
Il est interdit d’écrire le nom d’Hachem lorsque ce n’est pas dans un livre, de peur qu’il se dégrade et qu’il arrive à en être méprisé (voir Choul'han Aroukh chapitre 276, Halakha 13).
Cette raison est souvent négligée, car les personnes pensent à l’instant T et non à plus tard.
Au vu de toutes ces références, il est sûr que vous allez prendre les précautions nécessaires afin qu’il ne risque pas d’être atteint, mais est-ce suffisant ?
Si vous le vendez dans une galerie d’arts, les acquéreurs devraient s’engager à un comportement irréprochable et il va sans dire que la vente à un non-juif ne sera pas permise.
De plus, Maran (Yoré Déa dans les lois de Mézouza chapitre 286, Halakha 5) écrit que, dans les endroits où se trouve de la "saleté" (par exemple un endroit où se trouvent des enfants pas encore propres), il est bon de couvrir la Mézouza, car celle-ci contient l’un des noms de D.ieu à son dos, et le Pit'hé Techouva (7) d’ajouter que cette solution n’est valable que ponctuellement, mais si cette situation est régulière, alors cela n'est pas toléré, même s'il y a un verre qui recouvre la Mézouza (par conséquent, il faudrait donc déplacer les enfants ailleurs, par exemple).
De même, le Touré Zahav sur place explique que s'il s’agit de la chambre où se trouve un homme et sa femme, il faudrait couvrir le nom de D.ieu, car c’est là la transgression d’un interdit, comme il est écrit : "Lo Yerahé Békha 'Ervat Davar" ["Car l'Éternel, ton D.ieu, marche au centre de ton camp pour te protéger et pour te livrer tes ennemis : ton camp doit donc être saint. Il ne faut pas que D.ieu voie chez toi une chose déshonnête, car Il se retirerait d'avec toi."] (Dévarim 23,15)
Il en est de même dans votre cas, car le nom de D.ieu apparaîtrait.
Qui peut garantir cela pour votre cadre ?
L’auteur du Yeriot Chlomo (volume 4, chapitre 10, Halakha 37, remarque 40) développe ce sujet et met l’accent sur les précautions à prendre lorsqu’il s’agit du Nom d’Hachem.
Au vu de tout cela, je vous conseille de ne pas prendre autant de risques, surtout lorsqu’il s’agit du nom de D.ieu.
Kol Touv.