Chalom Rav,
J'étudie régulièrement les Halakhot du 'Hafets 'Haïm sur le Lachon Hara', mais elles sont difficiles dans certaines circonstances...!
Dans le cas d'une histoire de famille (D.ieu préserve), comment se comporter quand on entend le récit de la dispute en long et en large ?
Quand il s'agit d'un proche qui vient "vider son sac" pour se sentir mieux, puis-je aller dans son sens, et attendre une prochaine occasion pour souligner ses torts, ou lui dire que le dispute n'a aucun sens (attendre qu'il soit "à froid" disons) ?
Il y a dans mon entourage des personnes de nature très très sensibles qui ressentent souvent le besoin de "lâcher de la vapeur", et à force je ne sais plus si je fais bien de les consoler ou si je me fais influencer par le Lachon Hara' entendu...
Merci de m'éclairer sur ce très important sujet !
Kol Touv !
Chalom Ouvrakha,
Il est évident que, de même qu'il est permis de dire du Lachon Hara’ s'il y a To’élèt (utilité), ainsi il est permis d'écouter du Lachon Hara’ Léto'élèt, ne serait-ce que pour permettre à cette pauvre personne de " vider son sac", et vous la sauvez ainsi de vouloir raconter son Lachon Hara’ à d'autres personnes.
Ainsi, lorsque le mari rentre chez lui et qu'il a un gros paquet à déverser sur son boss qui l’a maltraité etc., son épouse en l'écoutant le sauvera d'une plus grande ‘Avéra ‘Hass Véchalom, car si elle ne lui prête pas oreille, celui-ci racontera ce qu'il a subit à toute la synagogue, et à ce moment-là, c'est une dizaine de personnes qui l'écouteront et l'interdit sera multiplié par dix, ‘Hass Véchalom (voir aussi le ‘Hafets ‘Haïm Klal 10, Halakha 14, dans la notation, comme quoi il est parfois possible que même celui qui raconte ne commet pas d'interdit, car il veut juste trouver du secours dans son problème).
Mais attention, vous ne devez pas croire ce qui vous est raconté, mais douter, comme le ‘Hafets ‘Haïm nous l'explique à plusieurs occasions, sinon, vous devez fuir ce Lachon Hara’.
En conclusion, vous pouvez écouter le Lachon Hara’ aux conditions suivantes :
1. Ne pas y croire.
2. Sauver la personne en l'écoutant.
3. La personne qui vous parle veut exprimer son problème pour trouver de l'aide.
Par contre, si vous êtes pris au piège et que vous commencez à croire au Lachon Hara’, ou que, ‘Hass Véchalom, vous voyez que ces discutions vous donnent aussi une tendance à parler, ou bien que la personne qui vous parle ne parle que pour ''faire monter la mayonnaise'' et qu'elle ne s'arrêtera pas à vous, vous devez fuir ce Lachon Hara’.
Kol Touv, et beaucoup de force et de courage.