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Donner du vin Tarèf pour rembourser ses dettes

Rédigé le Lundi 19 Octobre 2020
La question de Anonyme

Chers Rabbanim,

J'ai lu dans le Choul'han 'Aroukh abrégé que certains décisionnaires disent qu’à notre époque, le vin non-surveillé n’est interdit qu'à la consommation, mais qu’il n’est pas interdit d'en tirer profit. C’est pourquoi, il est permis à un juif d’encaisser du vin non-surveillé en paiement d’une dette, car c’est comme s’il sauvait son bien.

Dans ce cas-là, puis-je donner du vin non-Cachère à une personne de ma famille (juive) dans le besoin pour qu’elle en tire profit et puisse rembourser ses dettes ?

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
8155 réponses

Chalom Ouvrakha,

Effectivement, le statut du vin de nos jours fait l'objet d'une grande discussion, et, selon le Choul'han 'Aroukh [Yoré Dé'a 123-1], cela reste interdit, et le Darké Techouva [Sé'if Katan 1] ainsi que le Ben Ich 'Haï nous précisent bien que la coutume des Séfarades est de l'interdire au profit, comme l'écrit le Choul'han 'Aroukh. Ce n'est que le Rama [coutume Ashkénaze] qui le permet a posteriori [voir Chakh 124,1].

Malgré tout [avis personnel], une personne qui se trouve endettée, même Séfarade, pourra, a posteriori, s'appuyer sur l'avis du Rama et tirer profit de ce vin pour sortir de ses dettes [voir aussi Techouvot Véhanhagot 2-389, Ben Ich 'Haï Parachat Balak deuxième année Sé'if 4 et 5].

Kol Touv.

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