Chers Rabbanim,
J'ai lu dans le Choul'han 'Aroukh abrégé que certains décisionnaires disent qu’à notre époque, le vin non-surveillé n’est interdit qu'à la consommation, mais qu’il n’est pas interdit d'en tirer profit. C’est pourquoi, il est permis à un juif d’encaisser du vin non-surveillé en paiement d’une dette, car c’est comme s’il sauvait son bien.
Dans ce cas-là, puis-je donner du vin non-Cachère à une personne de ma famille (juive) dans le besoin pour qu’elle en tire profit et puisse rembourser ses dettes ?
Chalom Ouvrakha,
Effectivement, le statut du vin de nos jours fait l'objet d'une grande discussion, et, selon le Choul'han 'Aroukh [Yoré Dé'a 123-1], cela reste interdit, et le Darké Techouva [Sé'if Katan 1] ainsi que le Ben Ich 'Haï nous précisent bien que la coutume des Séfarades est de l'interdire au profit, comme l'écrit le Choul'han 'Aroukh. Ce n'est que le Rama [coutume Ashkénaze] qui le permet a posteriori [voir Chakh 124,1].
Malgré tout [avis personnel], une personne qui se trouve endettée, même Séfarade, pourra, a posteriori, s'appuyer sur l'avis du Rama et tirer profit de ce vin pour sortir de ses dettes [voir aussi Techouvot Véhanhagot 2-389, Ben Ich 'Haï Parachat Balak deuxième année Sé'if 4 et 5].
Kol Touv.