Chalom Rav,
J'ai une question délicate au sujet de la Tsédaka.
Faut-il donner de l'argent, même quelques pièces, si la personne qui en fait la demande est un menteur et raconte n'importe quoi pour obtenir de l'argent ?
Faut-il prévenir les autres personnes que c'est un menteur ?
Merci pour votre site.
Bonjour,
1. La Tsédaka est réservée à ceux qui sont dans le besoin. Voir Péa, chapitre 8, Michna 7-9, Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 253, Halakha 1-2, Iguerot Moché, Yoré Déa, volume 1, réponse 144 et volume 4, réponse 37.
2. Si le menteur n'est pas dans le besoin, on n'est pas tenu de lui donner quoi que ce soit.
Voir Béora'h Tsédaka, chapitre 5, fin de la Halakha 24 et Halakha 25.
3. Si l'on a un doute, on lui donne quelques petites pièces, mais ce n'est pas une obligation.
4. Vous écrivez : "Faut-il prévenir les autres personnes que c'est un menteur ?"
Réponse : on leur dit de bien vérifier l’honnêteté de la personne afin d'accomplir la Mitsva de la meilleure manière.
5. Si l'on sait, à n'en pas douter, qu'il s'agit d'une personne qui a du mal à dire la vérité, il est permis de prévenir tous ceux qui risquent de lui donner de l'argent.
Attention, il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de dire quoi que ce soit concernant son prochain !
6. Il faut, constamment, prier Hachem pour mériter de donner sa Tsédaka à ceux qui le méritent vraiment. Voir Séfer 'Hassidim, passage 61.
7. Le Zohar nous dit : Lorsqu'Hachem veut faire un cadeau à celui qu'Il aime, Il lui envoie une personne vraiment nécessiteuse [pour qu'il puisse accomplir, convenablement, la Mitsva de Tsédaka]. Voir Zohar, Parachat Vayéra, page 104a et Béora'h Tsédaka, chapitre 5, note 51.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.