Bonjour Rav,
Doit-on craindre quoi que ce soit face au coronavirus ou pas ?
Apparemment, il n’y a rien à craindre puisque le moment de chacun est fixé, mais j’ai entendu qu’il y a une histoire dans Massékhet 'Haguiga avec la coiffeuse ayant été prise avant son heure à cause de ses fautes et que ses années avait été donné aux érudits qui outrepassent leurs tendances, etc.
On voit, donc, que l’on peut quitter ce monde avant l’heure !
Rav, cela fait peur !
Bonjour,
Vous posez une excellente question.
L’histoire à laquelle vous faites allusion se trouve dans Massékhet ‘Haguiga 4b [bas de la page].
L’ange de la mort raconte à Rav Bivi qu’un jour, il envoya son émissaire pour retirer l’âme de Myriam la coiffeuse.
Mais l’émissaire se trompa et apporta l’âme d’une autre Myriam, celle qui s’occupait des jeunes enfants.
En fait, on ne quitte ce monde qu’à l’heure fixée, mais il y a des exceptions, comme cela est mentionné, par exemple, dans le récit en question.
Que s’était-il passé ?
Le Ben Ich ‘Haï [Bénayahou] explique :
1. L’ange de la mort dit à son émissaire de lui apporter l’âme de Myriam Méguadélet.
Méguadélet signifie « coiffeuse » mais aussi « celle qui éduque ».
Donc, l’émissaire fut induit en erreur.
2. « Myriam qui éduque les enfants » était en train de faire une chose dangereuse. C’est pourquoi, son Mazal ne l’a pas protégé à cet instant précis. Elle a, donc, perdu la vie à cause de sa conduite.
Conclusion : il faut suivre les prescriptions des médecins, sans quoi, on risque d’être dans une situation semblable à celle de « Myriam qui éduque les enfants » et apporter sur soi la malchance.
Voir Rambam, Hilkhot Déot, chapitre 4, Halakha 1, Ritva sur Talmud Chvouot 36a, passage Amar Rabbi Yanaï, Iguerot Moché, ‘Hochen Michpat, volume 2, réponse 76 et Chévet Halévi, volume 8, réponse 251, passage 6.
Parfois, certaines de nos conduites consistent à compter sur un miracle. Ceci est strictement interdit.
Voir Talmud Ta'anit 9a, Talmud Pessa'him 8b, 65b, Talmud Kiddouchin 39b, Talmud Yerouchalmi Yoma, chapitre 1, Halakha 4.
Bien que la Mitsva de Bikour ‘Holim [rendre visite aux malades afin de les aider] soit une immense Mitsva, mais si le malade est atteint d’une maladie contagieuse, la Mitsva n’est plus en vigueur car il est interdit de prendre des risques.
Voir Chévet Halévi, volume 8, réponse 251, passage 5 et :
https://www.torah-box.com/question/bikour-holim-pour-une-personne-atteinte-du-coronavirus_47697.html.
Voir, également :
http://www.torah-box.com/question/qu-est-ce-qui-rallonge-la-vie_15944.html
On m'a rapporté ce qui suit au nom de http://hassidout.org/. Extraordinaire !
À une certaine époque, le Gaone Rogatshover est venu dans la grande ville de Pétersbourg et a voulu traverser une très grande avenue.
Le Gaone Regatshover a attendu très longtemps que toutes les calèches et les charrues passent pour traverser.
Un Hassid qui l’accompagnait lui demanda :
« Rabbi, pourquoi avez-vous si peur de tenter de traverser entre elles ? »
Le Gaone Rogatshover répondit :
« Il y a 612 Mitsvot dans la Torah pour lesquelles on peut faire Techouva. Il y a un seul commandement pour lequel aucune Techouva n’est possible. Cette Mitsva est « ונשמרתם מאוד לנפשותיכם, et vous ferez extrêmement attention de ne pas mettre votre vie en danger! »
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.