Chalom Rav,
En ce qui concerne le Lachon Hara', il y a marqué dans le livre du Lachon Hara' que si quelqu'un a un besoin de parler pour se soulager parce qu'une personne lui a fait du mal, on a le droit d'écouter ou de nous-mêmes parler si on a besoin de se soulager.
1) Il y a marqué que cela ne s'applique pas pour les petits désagréments de tous les jours, qu'est-ce que cela signifie ?
De plus, tout est relatif à la personne, parfois de petits désagréments peuvent nous faire très mal et on a vraiment besoin d'en parler !
2) Est-ce vraiment cela la Halakha ? Parce que quand je dis cette Halakha à des personnes religieuses, elles ne me donnent pas l'impression que cela est permis.
Merci d'avance.
Chalom Ouvrakha,
La personne qui écoute le Lachon Hara' a le droit de le faire car elle évite ainsi à celle qui en parle d'en parler encore autour d'elle, ce qui multipliera l'interdit, et il y a donc "To'élèt", une utilité à écouter. C'est d'ailleurs souvent le cas du mari qui veut raconter ses mésaventures à son épouse; par son refus de lui prêter oreille, elle engendre sans le vouloir que son mari racontera du Lachon Hara' à toute sa synagogue après la prière !
Par contre, la personne qui parle devra faire son maximum pour ne pas en parler, et ce n'est que dans l'impossibilité de se retenir et par la douleur qui l'envahit qu'elle pourra raconter ce Lachon Hara' à quelqu'un en vu de trouver compassion, et stopper ainsi le mal (To'élèt). C'est la raison pour laquelle s'il s'agit d'un petit désagrément, elle devra faire l'effort de retenir sa langue. Et comme vous le soulignez dans votre question, tout est relatif.
La Halakha est ainsi, et les gens autour de vous sont certainement réticents sur cette dérogation car celui qui parle doit être certain de ne plus pouvoir se retenir, et ce n'est qu'a fortiori et non a priori.
Il faut également souligner que le 'Hafets 'Haïm reste perplexe à ce sujet.
Kol Touv.