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Différence entre "Seli'ha" et "Mé'hila"

Rédigé le Lundi 7 Octobre 2019
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

J'aimerais savoir quelle est la différence lorsque que, dans la Téfila, on demande pardon pour nos fautes en disant "Seli'ha" ou "Mé'hila" ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40330 réponses

Bonjour,

En effet, les termes Seli’ha et Me’hila signifient « pardon », mais ils font allusion à deux sortes de pardon.

Seli’ha

1. Le terme Seli’ha fait allusion à un pardon total. Ce terme est employé lorsque la faute est, totalement, effacée - comme si elle n’avait jamais été commise - et que le fauteur est, également, épargné de toute punition.

Voir Ramban et Malbim sur Bamidbar 14, verset 17, Malbim sur Vayikra 4, verset 26 [passage 277], Sifté ‘Haïm - Rinat ‘Haïm-Biouré Tefilat Chemoné Essré [Rav ‘Haïm Friedlander], pages 107-115.

2. D’après certains de nos maîtres, le terme Seli’ha est employé lorsqu’il s’agit d’une faute commise alors que le fauteur ignorait la gravité de son action ou, tout simplement, qu’il s’agissait d’une faute. ‘Iyoun Téfila [Rav Chimon Schwab], page 329.

3. Selon Rav Chimchon R. Hirsch, le terme Seli'ha met en évidence le fait qu'Hachem n'éprouve plus le moindre "sentiment" envers le fauteur. Les "rapports" et le "lien" entre Hachem et le fauteur sont comme avant la faute. Netiv Bina, volume 1, page 315.

Me’hila

1. Le terme Me‘hila fait allusion à un pardon partiel. La faute n’est pas prise en considération mais l’estime du fauteur n’est plus celui qu’il méritait avant d’avoir fauté.

2. D’après certains de nos maîtres, le terme Me’hila fait allusion au fait que la colère de Hachem disparaît mais le fauteur devra subir des difficultés / épreuves afin d’effacer la faute. Rabbi David Aboudarham dans son commentaire sur la ‘Amida, Ya’rot Devach [Rabbi Yonathan Eïbechitsz], volume 1, Drouch 1, explications du Chemoné Essré, Sifté ‘Haïm - Rinat ‘Haïm-Biouré Tefilat Chemoné Essré [Rav ‘Haïm Friedlander], pages 107-115.

3. D’après certains de nos maîtres, le terme Me’hila est employé lorsqu’il s’agit d’une faute commise intentionnellement. ‘Iyoun Téfila [Rav Chimon Schwab], page 329.

4. Selon Rav Chimchon R. Hirsch, le terme Me'hila met en évidence le côté objectif : Hachem épargne le fauteur de tout châtiment. Netiv Bina, volume 1, page 315.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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