Bonsoir Rav,
Je ne suis pas extrêmement pratiquant. Je n'étais pas Chomèr Chabbath, mais j'allais à la synagogue le Chabbath et ne travaillais pas.
J'ai perdu ma maman il y a quelques semaines. Je suis encore dans les Chlochim.
Devant mon assiduité à aller prier 3 fois par jour pour faire le Kaddich et honorer la mémoire de ma mère, ma femme ne me comprend pas, et trouve excessif mon dévouement. Elle ne comprend pas que j'aille si souvent à la synagogue et délaisse le travail et la famille.
Pouvez-vous nous répondre et lui faire comprendre que je ne fais rien de mal, bien au contraire ?
Merci de votre aide précieuse.
Chalom,
Baroukh Dayane Haémèt.
Je comprends votre situation et celle de votre épouse, surtout dans ce cas où vous êtes partagé entre votre devoir vis-à-vis de votre maman et de l'autre votre famille et votre travail.
Tout d'abord, il est d'une extrême importance de ne pas dédaigner votre couple et votre famille, ce qui pourrait engendrer de sérieux problèmes, surtout que votre épouse ne vous a pas connu ainsi.
Il est de votre devoir de gérer au mieux votre emploi du temps afin de ne pas empiéter sur vos devoirs journaliers, mais aussi savoir expliquer à votre épouse que c'est un devoir vis-à-vis de votre maman qui n'est que pour une période définie, afin qu'elle ne se sente pas délaissée ou rejetée par rapport à la religion.
La Torah s'appelle aussi "Torah de vie", et n'est pas un joug sur la personne. Je comprends que cette obligation vous porte à cœur, mais vous devez comprendre que lorsque l'on est accompagné et que l'on veut progresser en Torah ou changer son mode de vie, on doit se concerter pour se mettre en accord afin de continuer à ne faire qu'un.
De plus, vous avez plusieurs options devant vous :
- Changer de Minyan en fonction des besoins de votre famille ou travail.
- Après le mois, vous pouvez déléguer une tierce personne pour vous remplacer pour faire Kaddich, au cas où vous aurez omis de prier en Minyan.
Bien entendu, tout cela doit se faire par le biais de paroles douces et de compréhension, tel que nous l'enseigne la Michna Chabbath, chap. 2, que l'homme doit poser certaines questions à son épouse avant l'entrée du Chabbath, et nos Sages nous expliquent que ces questions doivent être posées d'une façon douce.
Il vous est important de savoir à tous les deux que, de la même façon que vous aviez le devoir de respecter votre mère et belle-mère de son vivant, il en est de même après sa mort, et cela à l'aide du Kaddich qui permet à l'âme du défunt de reposer en paix et de s'élever.
Que D.ieu vous aide à trouver les mots pour expliquer cela à votre épouse, tout en gardant la paix dans votre famille. Amen.
Kol Touv.