Bonjour Rav,
Mon mari et moi avons un compte en commun avec deux cartes bancaires au nom de mon mari.
Il m'en laisse une pour pouvoir faire des achats (vu que j'ai rarement des espèces sur moi), et il m'est arrivé qu'en allant faire des achats avec ma fille, je lui propose de payer avec ma carte bancaire en échange de ses espèces à elle (pour avoir un peu de liquide sur moi).
Mon mari n'est pas au courant de ça.
Est-ce permis ou suis-je obligée de lui dire ?
Aussi, si avec la même carte je prends de temps en temps quelques bricoles pour que mon autre enfant (qui est pour le moment en difficulté financière) puisse manger avec ses enfants, est-ce aussi interdit si je ne le dis pas à mon mari (je ne sais pas s'il serait d'accord) ?
Merci de votre réponse.
Bonjour,
Votre première question :
« Mon mari et moi avons un compte en commun avec deux cartes bancaires au nom de mon mari. Il m'en laisse une pour pouvoir faire des achats (vu que j'ai rarement des espèces sur moi), et il m'est arrivé qu'en allant faire des achats avec ma fille, je lui propose de payer avec ma carte bancaire en échange de ses espèces à elle (pour avoir un peu de liquide sur moi). Mon mari n'est pas au courant de ça. Est-ce permis ou suis-je obligée de lui dire ? »
Réponse :
D’une manière générale, il n’est pas conseillé de faire des choses qui ne plairont pas à son conjoint ou à sa conjointe. S’il a des idées farfelues ou des exigences trop strictes et contraignantes, je vous conseille de me contacter par téléphone afin que l’on trouve des solutions mûrement réfléchies. Vous pouvez me contacter par le biais du service téléphonique - Question au Rav - de Torah-Box, tous les jours de 09h30 à 00h30. Au 01.80.20.5000, à partir de la France ou au 03.721.90.85, à partir d'Israël.
En ce qui concerne votre question :
Agir ainsi n’est absolument pas problématique.
Cependant, votre mari se rendra compte, certainement, du paiement effectué pour l’achat de votre fille.
S’il ne pose pas trop de questions, tant mieux. Mais si ce n’est pas le cas….
Si votre mari refuse que vous ayez des espèces, y a-t-il une raison bien précise à cela ?
Cela n’entraînera-t-il pas un mécontentement de sa part ?
Si votre réponse est affirmative, il faut songer à une autre solution.
Votre seconde question :
« Aussi, si avec la même carte je prends de temps en temps quelques bricoles pour que mon autre enfant (qui est pour le moment en difficulté financière) puisse manger avec ses enfants, est-ce aussi interdit si je ne le dis pas à mon mari (je ne sais pas s'il serait d'accord) ? »
Réponse :
La meilleure solution est de lui faire part des manques de votre enfant. Non pas dans l’intention qu’il accepte de lui faire un don, mais pour analyser sa réaction.
Si vous ressentez qu’il n’opposera pas de refus, faites-lui part de votre idée : lui donner une somme de temps à autres ; 100 euros par mois, par exemple.
Si vous ressentez qu’il fait la sourde oreille, que toutes vos allusions tombent dans l’oreille d’un sourd et que vos informations ne seront pas mises à profit, il vous est permis de donner à votre enfant uniquement une somme qui ne le contrariera pas [s’il en était informé].
Voir Béora’h Tsédaka, chapitre 4, Halakha 1-6.
Il va sans dire que vous avez le devoir et l’obligation de prier pour vos enfants afin qu’ils méritent d’avoir les moyens leur permettant de vivre décemment.
Conseillez à votre enfant de faire Nétilat Yadaïm avant de consommer du pain et de réciter le Birkat Hamazone après la consommation. Les effets sur les comptes en banque et sur le porte monnaie sont extraordinaires.
Nétilat Yadaïm
Utiliser un ustensile prévu à cet effet, une casserole [sans bec verseur] ou un grand verre dont les rebords sont uniformes [sans bec verseur] et verser de l'eau abondamment : 3 fois sur la main droite et ensuite trois fois sur la main gauche. A chaque fois, s’efforcer de verser au moins 15-20 cl [c'est le volume d'un verre classique]. Si l'ustensile utilisé est petit, remplissez-le à nouveau.
Avant de s’essuyer les mains, on récite la Brakha :
Baroukh Ata A-donay, Élohénou Mélekh Haolam, Acher Kidéchanou Bémitsvotav, Vétsivanou Al Nétilat Yadaïm
Et seulement ensuite, on sèche les mains.
Pendant la Brakha, on ne fait rien et l’on pense à chaque mot.
Avant de consommer du pain, on récite la Brakha suivante :
Baroukh Ata A-donay, Élohénou Mélekh Haolam, Hamotsi Lé’hème Mine Haarets
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
