Bonsoir Rav,
On m'a dit que lorsqu'une femme perd un proche, plus précisément un parent (une maman), elle pouvait dire "Lé'ilouy Nichmat" à chaque Mitsva (Mikvé, 'Hala, Nérot, Téfila, Birkat Hamazone, Tsédaka) pour élever l'âme de celui-ci.
Pouvez-vous s'il-vous-plait m'éclaircir sur ce sujet ?
En attente de votre réponse.
Merci.
Bonjour,
La Emouna du peuple juif est basée sur les fondements suivants :
Nous sommes dans ce monde pour une durée bien déterminée afin de lutter contre le mal qui s'y trouve.
Les efforts fournis dans cette lutte sont récompensés dans ce monde, mais, essentiellement, dans le monde futur.
Le premier homme, Adam, fut créé le sixième jour de la création, et avait le seul devoir de ne pas consommer du fruit de l'arbre qui lui avait été indiqué.
Sept Mitsvot furent données à l’humanité, mais le déluge effaça toute trace de vie car le monde était plongé dans le mal.
Depuis le don de la Torah, nous avons 613 Mitsvot.
Depuis la destruction du Beth Hamikdach, leur nombre est restreint.
Lorsqu’une personne quitte ce monde, il ne lui est plus possible d’accumuler des mérites car, alors, la possibilité d’accomplir des Mitsvot et de lutter contre le mal n’existe plus.
Cependant, le Zohar nous dévoile que si sa descendance marche sur le bon chemin, accomplit les Mitsvot, et ne se laisse pas attirer vers les futilités qui nous entourent, cela peut épargner le défunt d’une mauvaise sentence et lui ajouter des mérites car, après tout, l'auteur de la bonne action est dans ce monde grâce au proche - défunt en question.
Voir Rav Chlomo Gantsfried dans son Kitsour Choul’han ‘Aroukh, chapitre 26, Halakha 22 et Divré Sofrim - Kitsour, chapitre 58, Halakha 1-2.
Ceci est valable pour les fils du défunt, mais également pour les filles.
Chaque Mitsva et chaque bonne action accomplie ainsi que chaque effort fourni dans la Tsniout, le Chabbath, les lois de la pureté familiale, les Brakhot, le ‘Hessed, la Chemirat Halachone, la Cacheroute, l’éducation des enfants, l’étude de la Torah, etc. apportera des mérites supplémentaires au défunt comme s’il était encore en vie.
Voilà pourquoi, il est vivement conseillé de bien éduquer ses enfants : afin que leurs bonnes actions apportent des mérites infinis aux parents et, dans des moments critiques, pourraient s’avérer efficace et d’une grande utilité [il va sans dire que ce n’est pas la raison essentielle].
Voir ce que dit Rabbénou Yona dans Iguéret Hatechouva rapporté par Divré Sofrim - Kitsour, chapitre 58, Halakha 4.
Pour les enfants du défunt, il n’est pas obligatoire de dire « Léilouy Nichmat … » mais il est absolument possible de le dire.
Tous nos maîtres affirment que l’effet le plus puissant permettant d’ajouter des mérites aux parents qui ne sont plus de ce monde est obtenu grâce à la Mitsva d’étudier la Torah ou en permettant aux autres de l’étudier. A ce sujet, voir des merveilles dans Divré Sofrim - Kitsour, chapitre 59.
Pour des détails supplémentaires, cliquez sur ce lien :
https://www.torah-box.com/question/meilleure-maniere-d-honorer-la-memoire-de-mes-parents_37418.html
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.