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Déconcerté par le verdict contre le soldat Elor Azaria

Rédigé le Dimanche 8 Janvier 2017
La question de Carole K.

Chalom Rav,

Nous sommes déconcertés par le verdict qui a été prononcé à l'encontre du soldat Elor Azaria.

Que dit la Torah à ce sujet ? Ce soldat qui soulève tout un peuple a-t-il eu raison d'agir de la sorte ? Sinon, une Téchouva est-elle possible et sous quelles conditions ?

Merci de vos éclaircissements.

Cordialement.

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
8142 réponses

Chalom Ouvrakha,

Nous avions déjà touché à cette question antérieurement, mais à présent, vu les résultats dramatiques de cette histoire, nous devons approfondir le sujet.

Tout d'abord, je tiens à préciser que ce genre de questions sont tellement vastes et importantes que seuls les grands de notre génération peuvent décider, mais cela ne nous empêche en rien d'analyser le sujet et même d'y ajouter notre avis personnel.

Soulignons avant tout que la Torah nous interdit de tuer tout être humain, juif ou pas (Rambam Hilkhot Rotséa'h chapitre 4-11, voir Frenkel sur place).

Néanmoins, en période de guerre, comme dans toutes les guerres, il n'y a pas de "pouce", et, une fois que le guerrier est blessé, il n'est pas "hors jeux", comme nous l'écrivent nos Sages dans le traité Sofrim, fin du chapitre 15, et nous pouvons déduire cette Halakha des propos du Rambam ('Avoda Zara chapitre 10-1).

Néanmoins, il y a deux détails à prendre en considération :

1) D'après certains Rabbanim, lorsqu'il s'agit d'une attaque isolée (comme un acte terroriste), si cela est possible, on devra juger avec un tribunal et condamner ce terroriste, mais on ne pourra pas le tuer sur le champ, puisqu'il est hors de danger (Tossefot 'Avoda Zara 64b, 'Hazon Ich Even Haézèr fin du Siman 101 et Baba Kama fin du Siman 10).

Selon d'autres, puisque nous avions été témoins de la volonté de tuer de ce terroriste, nous pouvons le tuer sur le champ ('Hakham Tsvi 84), car nous pouvons juger et témoigner à la fois, en une fraction de seconde.

2) Le deuxième point à prendre en considération est le 'Hilloul Hachem, si, chez les Goyim, tuer un soldat blessé hors de danger est considéré comme un crime, nous ne pouvons plus le mettre à mort (voir Guitin 46a et Yérouchalmi Baba Kama chapitre 4-3).

Personnellement (et cela n'implique que moi), je suis d'avis qu'un acte terroriste en Israël revendique l'idéologie de tout un peuple, et même plus, c'est donc une guerre, et on peut, selon la Halakha, tuer ce terroriste (traité Sofrim susmentionné).

Il ne reste que le problème de 'Hilloul Hachem. Or, si en optant pour une politique aussi douce, on encourage le terrorisme et qu'il y aura encore plus de morts, on ne doit plus prendre en considération ce que les Goyim pensent.

Pour en revenir à notre très cher soldat, Eleor Azaria, la seule façon d'accepter la sanction qui lui a été donné est en se disant qu'ainsi, on évite un 'Hilloul Hachem.

Si ce n'est pas le cas (et je pense que ce n'est pas le cas), il faudrait protester et manifester pour changer ce verdict.

Je ne vous apprends rien si je vous dis que le grand tribunal laïque d'Israël est malheureusement composé d'un grand nombre de gauchistes, qui font tout pour effacer Israël spirituellement et matériellement.

Que D.ieu les ramène sur le droit chemin.

Kol Touv.

Mékorot / Sources : Baalei Tossfot, Rambam, 'Hazon Ich, 'Hakham Tsvi.
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