Bonjour Rav,
Concernant le libre-arbitre et notamment la folie humaine incarnée par des terroristes ou des pédophiles (et j'en passe), j'ai du mal à croire qu'ils sont envoyés par D.ieu et que, malgré un drame avéré, tout ceci est pour le bien de l'individu.
Je prends l'exemple le plus marquant à mes yeux : celui d'un violeur. Il paraît totalement invraisemblable que D.ieu en soit à l'origine.
Il ne s'agit pas ici d'événements mineurs qui peuvent aboutir à une remise en question, comme le désire D.ieu en nous envoyant une épreuve. Il s'agit d'événements cruels qui sont difficilement acceptables par l'individu.
D.ieu n'est que bonté. Si c'est ainsi, de quelle manière devons-nous voir ces événements ? Doit-on penser que D.ieu n'est en rien responsable de cela ?
S'agit-il purement de la folie humaine rendue possible grâce au pouvoir du livre-arbitre ?
Merci.
Chalom Alexandra,
D'après le Rambam, (Chmona Prakim chap.8) ce qui dépend du libre-arbitre de l'un peut avoir une influence sur l'autre, sans forcement que cela n'ait été décrété par D.ieu.
Même si l'avis du Rambam ne fait pas l'unanimité à ce sujet, il est évident que plus une personne s'efforce de faire la volonté de D.ieu, plus elle bénéficie d'une "Hachga'ha Pratit'' (protection, providence personnelle).
Cela reviendrait à dire que nos péchés nous mettent en proie à d'éventuels psychopathes. Cela ne veut pas dire que nous devons sombrer dans la peur et la paranoïa, il faut simplement s'efforcer de réaliser la volonté de D.ieu et se renforcer dans la croyance qu'Il est Tout-Puissant, Miséricordieux, et qu'Il nous protège.
Aussi, si une "injustice" a été causée par un être humain envers son prochain, comme par exemple un vol, D.ieu rééquilibre la chose (dans ce cas en envoyant de l'argent supplémentaire à la victime).
Quoi qu'il en soit, que D.ieu ait fait ou qu'Il ait laissé faire, il faut savoir que tout est pour le bien. Lorsqu'il s'agit de choses difficiles comme un viol, pour reprendre votre exemple, il est vrai que cela est un peu plus dur à comprendre car on se demande : "Quel bien pourrait justifier de telles souffrances ?''
La réponse est que nous ne sommes pas conscients de la signification et de la dimension des souffrances spirituelles de l'âme lorsqu'elle arrivera au monde futur (si elle n'a pas été purifiée dans ce monde par des souffrances ou par la Téchouva, à nous de choisir...).
Lorsque nous en prendrons conscience au moment où Machia'h se dévoilera, nous pourrons relativiser et comprendre à quel point toutes les souffrances subies étaient pour le bien éternel de l'âme.
En attendant, nous avons une Mitsva d'avoir la foi, et elle commence là où notre compréhension s'arrête.
Nous avons le devoir de tenter d'éviter toute souffrance pour nous et pour le monde entier (même si elles sont pour le bien), et cela passe par la prière et la Téchouva. La Miséricorde divine fera le reste...