Kvod Harav,
Je pense avoir entendu ou lu qu'une personne qui prierai la 'Amida en tenant ses bras croisés devant ou derrière est qualifiée d'orgueilleuse, car ce n'est pas une bonne manière de se présenter devant le Roi des rois, mais je ne trouve pas de référence à cela.
Est-ce exact et si oui, je vous remercie de bien vouloir m'en adresser les références.
Bonjour,
1. Voici quelques-unes des références :
Tsits Eliézer, volume 9, réponse 4, Ben Ich ‘Haï, année 2, Parachat Pin’has, fin de la Halakha 18, Pisské Techouvot, chapitre 95, note 32, Yalkout Yossef, chapitre 95, Halakha 2 et note 2.
Dans la première référence, Rabbi Eli'ézer Yéhouda Waldenberg défend un grand érudit qui avait l’habitude de prier en plaçant ses mains en arrière et trouve, tout de même, des appuis assez solides [cela pourrait traduire une conviction selon laquelle face à Hachem, nous n'avons aucune possibilité d'agir].
אודות המקרה ברב חשוב אחד גדול בתורה היושב על כסא ההוראה באחת הקהלות הגדולות בחו"ל שביקר בכאן בביהכ"נ ועמד להתפלל תפלת י"ח כשידיו משולבות לאחוריו ולעזו על הנהגתו קהל המתפללים.
Il conclut, cependant, en rappelant que nous avons l’obligation, dans la mesure du possible, de ne pas nous « éloigner » de ce qui est mentionné dans le Choul'han ‘Aroukh. Voir paragraphe suivant.
מובן שלמעשה אין לסטות בזה מפסק הרמב"ם והשו"ע ואשר כן המנהג הפשוט בכל ארץ ישראל ומחוצה לה כפי הידוע לנו, ועכ"פ מעולם לא שמענו כיום מאי אלו מקומות שינהגו לשים בשעת תפלת י"ח את הידים לאחור, ורק בכדי לאהפוכי בזכותא של ת"ח ולמעט ממנו הלזות שפתים כתבנו דברינו האמורים.
2. Il est à noter que dans le Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 95, Halakha 3, il est mentionné que les mains doivent être placées face au cœur, la main droite sur la gauche et nos maîtres ajoutent que si l’on préfère prier en ayant les mains le long du corps ou posées [sans s’appuyer, fortement] sur la table, cela n’est pas interdit, si cela permet de prier correctement.
Voir ‘Arokh Hachoul’han, chapitre 91, Halakha 7 et Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 95, passage 6, note 14.
3. Le fait de se croiser les bras laisse apparaître un certain refus d’agir et un certain refus de se plier à celui qui est face à soi - ce qui n'est pas une posture conseillée durant la prière.
Voir Michlé, chapitre 6, verset 10 et ‘Atsmotay Tomarna [Rav Eldad Néker], page 105.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.