Bonsoir Rav,
J'ai une question concernant la Emouna (confiance en D.ieu) et le Bita'hone (foi en D.ieu).
Quand une personne est gravement malade au point que tous ses organises vitaux soient pratiquement détruits et que plus aucun espoir médical ni traitement n'est envisagé, comment nous, êtres humains, devons-nous nous comporter dans notre Emouna de savoir qu'Hachem peut nous sauver "même si un homme a une épée sur sa tête, il doit croire en la bienveillance divine" ?
Est-ce naïf de penser qu'Hachem peut guérir ce malade ? A-t-on le mérite à notre époque de voir de tels miracles se produire, dans le sens qu'Hachem peut reconstruire une personne détruite de l'intérieur ?
Doit-on se résoudre à une mort évidente ?
Dans ce cas, cette phrase de la Torah est caduque ?
Je ne comprends pas...
Merci de m'éclairer.
Bonjour,
Votre première question est : « J'ai une question concernant la Emouna (confiance en D.ieu) et le Bita'hone (foi en D.ieu). Quand une personne est gravement malade au point que tous ses organes vitaux soient pratiquement détruits et que plus aucun espoir médical ni traitement n'est envisagé, comment nous, êtres humains, devons-nous nous comporter dans notre Emouna de savoir qu'Hachem peut nous sauver "même si un homme a une épée sur sa tête, il doit croire en la bienveillance divine" ? » ;
Réponse : La réponse se trouve dans votre question :
« Même si un homme a une épée sur sa tête, il doit croire en la bienveillance divine ? »
Même si selon 999 opinions, il n’y a plus aucun espoir pour une personne et qu’un seul « avocat » [ou médecin] avance des arguments réconfortants, il est interdit de se décourager. Il faut prier, donner de la Tsédaka, etc. et avoir confiance en Hachem.
Si la guérison est obtenue, tant mieux. Si non, tant mieux, également, puisque c’est Sa volonté. Voir Yalkout Yossef - Avélout [édition 5764-5767], page 53, Halakha 18.
Voir Téhilim 23, verset 4, Talmud Brakhot 10a, Talmud Roch Hachana 16b, 'Assé Lékha Rav, volume 9, question 22.
Nos maîtres les décisionnaires disent : s’il s’agit d’une maladie incurable entraînant des souffrances et des douleurs insupportables, il est permis de ne pas prier afin que le malade cesse de souffrir. A ceux qui ne sont pas de la famille proche, il est permis de prier pour que le malade quitte ce monde le plus rapidement possible. Voir 'Assé Lékha Rav, volume 9, question 22.
Rav Ménaché Kleïn dit qu’il est interdit d’annoncer à un malade qu’il est atteint d’une grave maladie inguérissable, car il risque de tomber dans le désespoir et sa situation risque de s’aggraver. Mais si l’on est persuadé qu’il ne se découragera pas, il est permis de l’en informer afin qu’il puisse prier du fond de son cœur. Voir Michné Halakhot, volume 9, question 218,
Vous écrivez : « Est-ce naïf de penser qu'Hachem peut guérir ce malade ? »
Réponse : Non.
La naïveté [définition de naïf : personne confiante] est une grande preuve de Emouna et de Bita’hone.
Le naïf auquel vous faites allusion est une personne ignorante et innocente qui est confiante jusqu’à la bêtise. Mais il ne s’agit pas de cela dans notre question.
« A-t-on le mérite à notre époque de voir de tels miracles se produire, dans le sens qu'Hachem peut reconstruire une personne détruite de l'intérieur ? »
Réponse : Oui. Voir plus haut.
Vous écrivez : « Doit-on se résoudre à une mort évidente ? »
Réponse : Il faut prier et espérer. Hachem, le Maître du monde, fera ce que bon Lui semble.
Vous concluez avec la question suivante :
« Dans ce cas, cette phrase de la Torah est caduque ? »
Réponse : L’un des 13 fondements de notre Emouna est que la vérité de notre Torah est immuable ; le temps ne peut la modifier.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.