Bonjour Rav,
Est-ce que lorsqu'on voit un défaut chez l'autre c'est qu'il est chez nous ?
Bonjour,
Nos Sages nous enseignent dans le Talmud (Kiddouchin 70a) : « On reproche aux autres ses propres défauts ! »
Il y a deux notions distinctes : celui qui disqualifie (Possel) autrui et celui qui le soupçonne (’Hoched).
Celui qui soupçonne autrui mais ne l’a pas encore désigné comme coupable à 100%, ne souffre certainement pas du même défaut que lui. Il possède juste une imagination fertile.
Par contre, celui qui disqualifie son prochain en étant persuadé qu’il est coupable sans l’ombre d’un doute souffre très certainement de cette même tare. Puisqu’il décide que l’autre est coupable, c’est qu’il sait au plus profond de lui qu’il aurait succombé s’il s’était trouvé dans le même cas. Il pense qu’il est impossible que quelqu’un réussisse à passer cette épreuve, si lui-même n’en est pas capable. Il disqualifie l’autre, parce qu’il se disqualifie lui-même. C’est ce que nous enseigne le Talmud.
Dans le désert, Kora’h reprocha à Moché de chercher à s’élever au-dessus du peuple. Il disqualifia Moché avec force, vu que lui-même avait de quoi se reprocher sur ce point. Il envia Élitsafan et lui reprocha d’être orgueilleux. C’est pour la même raison qu’il attaqua Moché en disant : « Pourquoi vous élevez-vous au-dessus du peuple de D.ieu ? »
Kol Touv.