Bonjour,
La mise des Téfilines n'est pas faite, du moins je l'espère, pour être craint des autres ?
Les Goyim n'ont pas vocation à devenir des ennemis du peuple d'Israël quel que soit le poids de l'Histoire...
Qu'en pensez-vous ?
Bonjour,
Les quatre passages de la Torah contenus dans les Téfilines sont les fondements de notre sainte religion.
Les deux premiers passages évoquent la sortie d'Egypte, sur laquelle reposent notre Emouna [foi] en D.ieu [qui nous a délivrés de l'esclavage et fait de nous Son peuple] et notre devoir de Le servir. Il a été prouvé alors, qu’Il est le Tout puissant et qu’Il dirige ce monde comme Il le désire.
Les deux autres passages proclament l'unicité de D.ieu et notre acceptation de Sa royauté, le concept de récompense et de châtiment, et l'obligation d'observer tous Ses commandements.
Ces principes doivent nous accompagner quotidiennement sur le bras, qui représente notre faculté d'action, face au cœur, siège de l'émotion, et sur la tête, siège du cerveau et du souvenir.
Ceci, afin de soumettre nos mains, nos pensées, et nos envies à la volonté d'Hachem.
Il est obligatoire d’y penser au moment de la pose, et, par la suite, de temps à autres.
Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 25, Halakha 5.
Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 37, Halakha 2.
Le verset dit : "Qu’Hachem lève Sa face vers toi et t'accorde la paix".
Rachi explique : "Il contiendra Sa colère".
En d'autres termes, même si tu es coupable, Il témoignera envers toi une considération particulière et ne te puniras pas.
Nos Sages, dans le Midrash [Rabba, chapitre 11, passage 14], soulèvent une question :
Comment est-il possible qu'Hachem témoigne envers le peuple juif des estimes et des attentions particulières non méritées alors qu'il est écrit dans une description des qualités Divines [Dévarim, chapitre 10, verset 17] : "Il ne lève pas la face [Il ne pardonne pas d'une manière injustifiée et non méritée] et n'accepte pas de corruption" ?
L'une des réponses est la suivante :
Le peuple juif mérite d'être traité favorablement, car, comme l'affirme Hachem, Lui-même : "Ils Me témoignent un respect et des égards vraiment particuliers". J'ai écrit dans la Torah : "Lorsque tu mangeras et seras rassasié, tu béniras, Hachem Ton D.ieu". C’est-à-dire, tu réciteras le Birkat Hamazone, lorsque tu auras mangé à satiété.
Mais, dans chaque famille juive, même si, parfois, on n'a pas de quoi être rassasié, on Me remercie et on Me loue en récitant le Birkat Hamazone même si l'on a consommé uniquement un volume de pain équivalent à un œuf ou à une olive. Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 158, Halakha 3 et Michna Broura, passage 10.
Devant une telle conduite, Hachem ne saurait rester insensible.
Il tourne, donc, Sa face vers celui qui accomplit Sa volonté et qui fait un geste [ou un effort] qui Lui soit agréable.
Cet enseignement se retrouve dans l'un des versets de la "Chira" que nous récitons tous les jours : "Zé Éli Véanvéhou...". Chémot, chapitre 15, verset 2.
Nos Sages déduisent de ce verset qu'il faut s'efforcer de Le servir avec grâce et beauté [et ne pas se suffire du strict minimum], avec un beau Loulav, un beau Talith, une belle Soucca, un beau Séfer Torah, une belle paire de Téfilines. Voir Talmud Chabbath 133b.
C'est uniquement de cette manière qu'il sera possible d'obtenir le consentement d'Hachem et Son approbation : étudier Sa Torah et accomplir toutes Ses Mitsvot [de la meilleure manière possible].
Ce qui précède est un bref développement du verset 10 dans Dévarim, chapitre 28.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.